Des courses à faire (Kyo)

Uruha sortie de son magasin ce matin là, car oui, pour une fois, il sortait alors que le soleil était haut dans le ciel et que la lune n'apparaissait pas. C'était rare car il travaillait beaucoup la nuit, mais ça faisait du bien au corps et au moral. Même si son moral était plutôt bas depuis qu'il n'avait pas revus Ryoga. Enfin, le petit blond avançant tranquillement dans les rues, il avait des courses à faire et non des livraisons. Son patron était malade, il avait donc prit en charge ses taches. Souriant, le petit humain prenait les rues qu'il commençait à connaître. Il était habillé peu chaudement mais la journée était si belle et douce. Un pantalon noir et un tee shirt rouge avait suffit à faire son bonheur ce matin dans l'armoire. Un petit sac avec lui afin de mettre son argent et il était partis en fermant le magasin.

Les gens le regardaient bizarrement, car oui, il avait découvert ses bras aujourd'hui. Ryoga lui avait dit qu'il était beau ainsi, alors si le vampire le trouvait bien ainsi, pourquoi se cacherait-il aux yeux des autres ? Il s'était peut être mal jugé. Mais les regards des autres personnes commençaient déjà à lui peser sur le moral. Son sourire venait de disparaître alors qu'une femme le montrait du doigt. Fermant les yeux et serrant son petit sac, Uruha prit une rue plus sombre afin de s'y cacher un petit moment. Il ne comprenait pas. Le vampire lui avait dit qu'il était beau, que les cicatrices n'étaient pas moches. Alors pourquoi les autres les regardaient avec tan de dégout, et lui par la même occasion. S'adossant à un mur, le brun soupira, fermant les yeux en essayant de cacher ses petites larmes. La journée avait pourtant tellement bien commencé ...

Le petit brun savait que finalement, le bonheur qu'il avait vécu avec Ryoga, il ne pourrait le ressentir encore. Ça faisait mal. Surtout, de voir que personne ne pourrait l'apprécier comme il était. Était-ce de sa faute si ces marques étaient là ? Ou alors si on l'avait enfermé ? Non, il n'avait rien demandé et pire, rien fait pour ce traitement. Alors ces regards de dégout étaient trop dur pour l'humain. Il ne voulait pas pleurer, il ne le voulait surtout pas, mais les larmes coulaient sans lui demander son avis. Il était tellement perdu dans ses pensées, que Uruha n'entendit pas les pas d'un homme dans la rue où il se trouvait. Il ne sentait pas sa présence. Il avait trop mal. Peut être que Ryoga lui avait mentis pour avoir son corps … Non ! Ce n'était pas possible ça ! Tout cela avait été trop sincère et trop doux pour être un mensonge. Uruha le savait, au plus profond de son petit cœur tout brisé et cassé. Il renifla avant d'entendre une voix s'adresser à lui.

Sursautant, le brun sécha rapidement ses larmes avec ses mains avant de les cacher dans son dos. Il secoua la tête, reculant comme par peur de cette personne qu'il ne connaissait même pas. Mais qui était vraiment de petite taille. Il secoua encore la tête, avant de prendre la parole.

Non, non, tout va bien !

Mais alors qu'il reculait, il perdit l'équilibre et tomba à la renverse en un petit cris de douleur alors qu'il tapait le sol de son corps. Non, cette journée n'était vraiment pas une bonne journée finalement. Soupirant, et gémissant de douleur, Uruha finit par voir ses larmes revenir à la charge. Il se sentait là, très pathétique. Et devant un inconnus en plus.

Uruha ne savait pas quoi faire, les larmes coulaient toutes seules, il ne savait même plus pourquoi. Ah si, il y avait la douleur de la chute, ainsi que les regards dégoutés des gens sur lui. Il n'arrivait plus à s'arrêter et eu un nouveau mouvement de recul alors que le jeune homme blond se rapprochait de lui. Il vint se baisser avant d'essuyer ses larmes, lui disant que les larmes abimaient son visage. Déjà que ses bras n'étaient pas beau, il ne fallait pas qu'il gâche sa petite bouille. Le brun leva ses yeux vers l'humain qui se trouvait si prés de lui, rougissant de honte devant son comportement. Il s'excusa en un murmure avant de se redresser rapidement, essuyant encore les larmes qui coulaient. Il attrapa son sac à terre et ne sachant que faire, baissa les yeux. Ses cheveux cachaient bien son visage, ainsi il ne faisait pas face à ce jeune homme si gentil. D'ailleurs il fallait penser à le remercier ! Petit impolis qu'il était ! Prenant une petite voix timide en levant doucement ses yeux sombres :

Merci … et désolé …

Il avait été tellement surpris de l'apparition qu'il n'en avait pas fait attention à ce qui l'entourait. Il était tête en l'air quand il ne faisait pas assez attention. Et ces temps-ci, ses pensées étaient tournées vers tellement de choses ...

Aller mal, en faite, Uruha n'allait pas mal. C'est les autres qui le rendait malheureux. Tous sauf Kili qui était un gentil vampire et bien entendu … Ryoga qui hantait ses pensées depuis des semaines. Mais cela le rendait heureux de penser à lui. C'est les regards des autres personnes qui semblaient tellement méchants et lui faisait mal. Le petit brun hocha la tête aux paroles du blond avant que celui-ci ne fouille dans ses poches. Ce geste rendit très curieux Uruha qui ne put s'empêcher de regarder comme pour savoir ce qui s'y trouvait. Et voilà que contre toute attente, un beau petit bonbons rouge en sortis. Uruha n'en avait que très rarement mangé, il était plus chocolat, mais lorsqu'il le vit tendu vers lui … Roh ! Le petit brun était un vrai enfant en faite. Alors cette gourmandise lui donnait vraiment envie. Il approcha alors sa longue main, Ce jeune homme n'allait pas mal le regarder en voyant ses bras, il le sentait. Il prit donc la petite chose avant de décider de lui offrir un sourire en échange. C'était un bon deal non ? Le plus grand leva donc son visage avant de sourire à son vis à vis. Un sourire heureux et content, un grand sourire d'enfant. Parce que même sans son innocence, Uruha restait un petit enfant tout mignon.

Merci …

Il retira le bonbon de son emballage, le mettant doucement dans sa bouche avant de le laisser contre sa langue. Hum que c'était bon. Il sourit de plus belle avant de reprendre la parole :

Je m'appelle Uruha … Et toi ?

Le jeune homme finit par sourire à son tour ce qui fit vraiment plaisir à Uruha qui en faisait de même. Son sourire, c'était sa plus grande arme bien qu'il ne sache même pas à quel point cette arme était puissante. Il répondit en disant qu'il se nommé Kyo, alors qu'il venait de mettre dans sa bouche un petit bonbon. C'était vraiment bon ces petits trucs ! Le vendeur finit par rougir du compliment de son homologue avant de se rapprocher d'un pas. Il lui devait des excuses. Il essuya une nouvelle fois son visage au cas où des larmes ou des traces de son chagrin apparaitraient. Il sourit encore avant de parler :

Ravis de te connaître et … je suis désolé d'avoir eu peur et d'avoir pleuré.

Il finit par déposer un rapide bisous sur la joue du blond. C'était la première fois qu'il faisait un tel geste, mais il avait vus que c'est ce que faisait Kili quand il voulait montrer qu'il était content. Alors il commençait peu à peu à imiter les mimiques des gens qu'il rencontrait. D'ailleurs, une petite question s'imissa dans l'esprit un peu dérangé de Uruha :

Tu t'es perdu ?

Sinon pourquoi serait-il dans une rue aussi sombre à cette heure de la journée par un si beau soleil ?

Le bisous de Uruha semblait avoir fait plaisir à son vis à vis, le brun se dit alors que c'était une bonne chose à faire. Jamais il n'avait touché ainsi une personne qu'il ne connaissait pas, ou qu'il connaissait d'ailleurs. En tout cas un humain. Pour une première fois, c'était réussit et le vendeur s'en félicitait. Il regarda le petit blond avant de se demander pourquoi celui-ci se promener dans des rues sombres. Quoi qu'il ne l'avait pas vus arriver, Kyo avait donc pus arriver de la rue principale, le petit brun était un peu bête quand il ne réfléchissait pas. Il lui offrit un petit sourire avant d'entendre la question … Lui, pourquoi pleurait-il ? C'était une question bien dure pour répondre. Il baissa les yeux en rougissant avant de regarder ses bras. Il en avait honte maintenant. Alors que Ryoga lui avait dit qu'il était beau. Il ne comprenait alors pas du tout. Et il avait un peu honte de dire qu'il s'était mis à pleurer pour ça. Cela pouvait passer pour quelque chose de banale. Avoir peur des gens c'était bête. Il prit une grande respiration avant de murmurer :

Je ... J'avais ... Enfin ... Les gens regardaient mes bras et je ... Ils étaient méchants ... Ca fait mal ...

Un petit enfant ? Oui, c'est bien ça. Uruha était un petit enfant qui ne savait pas vraiment comment se passe les relations entre humains. Il n'avait pas vus beaucoup de choses dans sa petite enfance, ni son adolescence. Juste l'hopitale. C'était donc comme si il était né le jour où il s'était échappé.

Le blond s'approcha du Uruha, celui-ci ne bougea pas, se laissant faire alors qu'il lui prenait une main, enlaçant leurs doigts chauds avant de poser l'autre sur son bras zébré de coupures et autres marques. Le petit vendeur en ressentis une chaude sensation dans le corps, et sourit à son homologue qui vint lui dire qu'il ne lui ferait pas de mal, qu'il ne voyait pas ses bras mais juste son cœur. C'était tellement gentil, tellement inattendu venant d'un inconnus. C'était la première fois que quelqu'un se montrait aussi gentil avec lui, après Kili et Ryoga. Mais surtout, la première fois qu'un humain se montrait gentil. Uruha approcha une nouvelle fois son visage de celui du plus petit, déposant un petit baiser sur la joue. Il le remercia en un murmura, serrant un peu plus leurs mains.

Ils n'allaient pas rester dans cette rue sombre encore longtemps … Le brun avait faim, il voulait que son nouvel ami vienne avec lui. Il lui achèterait ce qu'il voudrait. Du chocolat peut être ? Le brun adorait tellement ça ! Après ce petit moment de douceur, il lui demanda doucement et d'une voix naturellement enfantine :

- Tu veux bien venir manger avec moi ?

Le nouvel ami de Uruha semblait un peu apeuré de se retrouver dans la lumière. Certes les gens n'y étaient pas gentils mais c'était de même dans les rues sombres, même pires surement. Et puis si quelqu'un venait à faire du mal au blond, son ami l'aiderait. C'est ce qu'on fait entre amis à ce qu'il paraît. Alors le brun ferait tout son possible pour que Kyo se sente bien. Il accepta de venir manger avec lui mais voulait un endroit calme et discret. Et bien aucun problème ! Uruha s'approcha du plus petit, prenant sa main. Il avança jusqu'au bout de cette petite ruelle, s'arrêtant à la limite pour se donner un peu de courage. Puis, lentement, il sortis, fermant un instant les yeux. Il avait peur mais il était avec quelqu'un, les gens allaient le laisser tranquille hein ! Pas sûr.

Se tournant vers Kyo pour lui offrir un ravissant petit sourire enfantin, Uruha commença à avancer dans les rues à la recherche d'un endroit où il avait mangé quelques semaines auparavant. C'était un petit café, qui servait des repas léger mais délicieux. Il se trouvait dans une rue périphérique d'une des grandes artères du centre ville. Une fois trouvé, Uruha pointa du doigt le bâtiment avant d'y entrer. Il n'y avait pas encore beaucoup de monde, les seuls personnes qui y manger étaient des habitués de longues dates. Le brun accompagna son entrée d'une magnifique ''bonjours'' retentissant dans toutes la salle. Il alla jusqu'à une petite table au fond de la piéce et prit place après avoir dit à son ami de faire de même. Une fois assit, il prit en main le menu et se baissa pour adresser la parole à Kyo comme sur le ton de la confidence :

- Prends tout ce que tu veux … Je t'invite !

Kyo ne semblait pas avoir l'habitude de manger dans une brasserie, mais Uruha était content d'être là avec lui. Il ne cessait de sourire comme un enfant. Car aprés tout, on savait tous que le brun était un enfant. Mais son ami semblait timide tout à coup, et cela surprenait le jeune homme qui l'écouta commander avant de poser une question pour le moins étrange. Oui, il habitait en ville, mais pourquoi demander si il était libre. Tout le monde est libre non ? Quelle était cette étrange question. Le brun commença à y répondre après avoir prit une gorgée d'eau qu'on venait de leur apporter.

J'habite dans le centre, dans le magasin de mon patron. On y vend des vêtements.

Pour ce qui était de la deuxième partie de la question, elle fut gênait par l'arrivait de quelques plats. Le brun sourit à l'homme qui venait les servir avant de se tourner une nouvelle fois vers son ami. Il était tout maigre ! Il fallait qu'il mange un peu plus ! Oh ! Uruha lui offrirait du chocolat ! Rien de meilleure pour aller bien, que le chocolat. En plus Kili lui en avait offert un délicieux !

Uruha tourna à nouveau la tête vers le petit blond avant de reprendre la parole :

Libre ? Bien sûr, tout le monde est libre … non ?

Innocence qu'il aurait pus perdre en même que sa virginité dans les bras de Ryoga, mais non. L'un était partis, laissant l'autre dans le corps du petit humain. À force de vivre des horreurs, il avait finis par s'enfermer dans son petit monde ou tout allait très bien. Mais les fissures de cette perfection commençaient à se faire sentir. La nuit avec Ryoga, les vampires, son patron qui devenait dur avec lui, les gens autour qui le regardaient méchamment. Heureusement qu'il y avait des Kyo !

Kyo prenait tranquillement de l'eau, observant le petit humain qui lui faisait face et qui fit de même. Il adorait l'eau. Aussi étrange que cela pouvait paraître, dans son asile, on ne lui en donnait que peu. Souvent juste pour prendre les différents médicaments qu'il devait avaler. Il n'avait presque jamais d'eau avec ses repas ou autres. Peut être pour le rendre faible ou quelque chose comme ça. Le petit humain n'en savait rien et ne voulait pas y penser du tout. Il vit dans le regard de son ami que quelque chose n'allait pas. Avait-il dit une bêtise ? Avait-il montré qu'il était vraiment idiot ? Uruha se mordit la lèvres inférieur avant que Kyo ne se rapproche de lui pour parler.

Uruha put être mis sous la confiance d'un Kyo très prés de lui qui murmurer très doucement. Voilà que le petit brun apprenait que les humains pouvaient appartenir à des vampires. Mais pourquoi ces bêtes immortelles auraient besoin de petit chose comme eux ? Leurs taches ménagères ? Uruha n'y avait vraiment jamais pensé. Il soupira, continuant d’écouter et se traitant d'idiot de ne pas savoir cela. Mais la suite lui coupa le souffle. Ils les utilisaient pour le sexe ! Mais lui avait été ''utilisé'' pour le sexe comme venait de dire Kyo. Il avait eu sa première fois avec Ryoga. L'avait-il prit pour un futur esclave qu'il pourrait prendre quand bon lui semble ? Non ! Pas lui. Il n'était pas comme les autres. Il ne devait pas avoir ce genre d'humain avec lui. Ryoga était différent et gentil. Soupirant , le brun se demandait comment le plus petit en savait autant sur la question avant qu'il ne lui donne la réponse. En fuite ! Kyo, son nouvel ami, était un esclave en fuite ! Mais il lui fallait de l'aide !!

Comme pour montrer au blond qu'il avait compris qu'il fallait être très discret, Uruha posa quelques doigts sur sa bouche en lui faisant un petit sourire réconfortant. Il allait parler mais … Ils furent couper par les commandes qui venaient sur la table. Beaucoup de bonnes choses qui firent encore plus sourire Uruha et lui donnèrent du baume au cœur. Il remercia poliment le serveur avant de le laisser partir et de se tourner vers son ami. Il lui offrit un magnifique sourire doux et enfantin. Il n'allait pas lui faire de mal, ou parler de lui à quelqu'un ! Jamais il ferait ça ! C'était son ami et il allait l'aider autant qu'il le pourrait. Il prit donc une petite bouchée de ses légumes avant d'annoncer tout bas :

- Je peux t'aider. Si tu as besoin de quoi que ce soit demande le moi.

D'après le regard du plus petit, Uruha compris qu'il avait eu la bonne attitude. Il souriait encore plus à son ami en l'écoutant. Il n'avait pas eu le choix, et c'était enfuit de chez son ancien maitre, un dénommé Suzune. Il n'était pas seul, mais accompagné d'un autre esclave qui était à présent avec lui dans un hotel. Le brun soupira en écoutant ça. C'était quand même une bonne chose qu'ils aient pus s'échapper mais comment ferait-il pour vivre s'ils n'étaient que tout les deux. Ils avaient besoin d'une aide en plus au cas où. Uruha n'avait jamais entendu parlé de ce Suzune, mais il espérait qu'il ne soit pas méchant et n'ai pas fait de mal à son ami. Il semblait aussi que Kyo avait pris de l'argent à son ancien maitre, trop d'argent d'ailleurs. Mais Uruha pourrait l'aider à lui rendre si il le demandait. Il sourit alors encore plus à son ami avant de se pencher de prendre un peu de viande dans son assiette. Puis il bus une petite gorgée d'eux :

- Je peux t'aider pour rendre l'argent que tu as pris à cet homme.

Il l'aiderait autan qu'il voudra, mais pour le moment, il devait manger !

- Mange, ensuite on en discutera et peut être que je pourrais t'aider.

Kyô était vraiment gêné de cette dernière proposition mais n'émit pas d'opposition. Avoir des amis, ça semblait vraiment agréable ! Uruha était tellement gentil avec lui, depuis qu'il l'avait rencontrer qu'il se serait sentit mal de refuser ainsi son aide. Il se contenta donc de hocher positivement la tête, et de plonger son regard dans son assiette. Il n'avait encore jamais manger de telle chose, mais ça paraissait exquis. Et ça l'était. Kyô découvrait ainsi de nouvelles saveurs toutes plus meilleures les unes que les autres. De plus, manger en présence d'un humain et non d'un vampire était une chose toute nouvelle, mais très appréciable. Il se sentait moins soumit, plus égal.

" Merci pour tout. Uruh. C'est vraiment gentil de ta part... de vouloir m'aider. "

Oui, puis il en avait bien besoin, en faites. Il ne voulait pas paraitre impoli, cela dit. Kyô était réellement gêné de pouvoir profiter de la gentilesse de Uruha. Il se promit alors à lui-même de lui retourner la pareil, quand le jeune brun en aurait aussi besoin.