Retour de voyage [PV Kousei]

Le retour de voyage. Vous connaissez ? C'est parfois le meilleur moment d'un voyage. Un voyage qui ne se termine qu'après les retrouvailles avec son chez soi et ceux qui nous attendent. Ceux qu'on aime et qui nous on manqué pendant plusieurs jours voire semaine. En l'occurrence, il s'agissait de semaines. J'étais parti explorer la Nouvelle Terre, car j'avais entendu dire que certains endroits m'échapper. Une troupe ou une sorte de clan de mortels nomades s'était constituée. Apparemment, elle traversait ce monde comme des saltimbanques de mon ancienne Terre. Ce phénomène ne s'était encore jamais produit ici depuis le temps que l'être humain y proliférait alors j'avais été curieux. Curieux de savoir comment j'étais parvenu à créer un monde aussi riche que celui dont je venais.

Il avait fallu du temps pour les trouver, il m'avait aussi fallu du temps pour les observer, les comprendre, comprendre pourquoi ils s'étaient mis à voyager pour le spectacle. J'avais mis du temps à aller leur parler, je ne leur avais pas fait de mal, excepté une légère morsure qui n'avait pas entrainé la mort. La jeune fille m'avait séduit avec ses yeux bruns et son allure de tzigane, ses cheveux épais, longs et noirs, légèrement ondulés attachés en une demi-queue, sa façon de jouer du violon. Elle avait été charmante et alors que tous allaient se coucher, elle resta avec moi, me demandant dans un silence de maître, de prendre sa gorge teintée de soleil. Je la pris, avec plus de douceur que je ne le faisais d'habitude dans ce genre de situation. Elle avait sourit puis épuisée, je l'ai porté à sa couche pour la laisser se reposer.

J'ai passé un moment à vagabonder après ça, les observant toujours un peu après avoir annoncé mon départ. Puis, voyant leur autonomie et la sécurité communautaire qui les entourait j'avais décidé qu'il était temps de rentrer chez moi, pour retrouver les miens et ma propre sécurité communautaire. Mes propres fils, mon propre saltimbanque.

Je rentrai donc la nuit même et passai les portes de ma villa. La nuit était fraiche et humide, un orage se préparait, j'avançai vers le salon et d'un simple geste, j'allumai un feu crépitant dans la cheminée. Je fis venir le majordome pour qu'il annonce mon retour aux personnes éveillées de la maisonnée. Assis dans un fauteuil immense, je croisai les jambes et attendis que l'on vienne me saluer. Je repensais à cette communauté soudée et aimante et je la comparai à ma propre communauté. Excepté le fait que nous n'étions pas nomades, nous étions sommes toute un peu pareil. Vivant ensemble, se protégeant, s'aimant comme une immense famille liée par le sang pour certains et d'autres pas. Je pensais à Kousei, il avait été saltimbanque dans sa jeunesse avant d'arriver chez moi, il avait été un nomade lui aussi avant de se sédentariser entre mes bras vigoureux et protecteur.

J'étais vite tombé amoureux de ce petit être au corps fragile et à l'esprit vif et dynamique. Il n'était pas aussi fragile que son apparence le montrait et c'est une des choses qui m'avait tant plu chez lui. Un léger sourire s'était posé sur mes lèvres alors que je pensais à lui. Il était certes turbulent mais il rendait certains moments de mon éternité particulièrement joyeuse et plaisante. Il m'empêchait en quelques sortes de sombrer dans cette dépression vampirique dont m'avait parlé mon créateur avant que je ne le quitte. Que serait l'éternité sans amour et sans compagnie ? Bien heureusement ce n'était pas une chose que j'avais à envisager pour le moment. J'étais entouré et les miens m'aimaient bien que certains m'aient quitté par le passé, ceux qui restent sont ceux qui compte pour moi et sans qui je serais particulièrement seul. La trahison de Kousei serait peut-être la pire des choses qui pourrait m'arriver même si celle des autres me bouleverseraient aussi. Kousei était le dernier mortel (avec son compatriote) qui avaient reçu mes faveurs. Est-ce que je serais capable de le laisser partir de vieillesse, lui ?...Rien n'était moins sûr, c'est pourquoi je remettais la réponse à cette question à chaque fois que j'y pensais. Je ne voulais pas risquer une nouvelle erreur. Encore moins avec lui. Mon petit mortel...

Il fallut un moment avant que je ne vois quelqu'un. J'ai cru l'espace d'un instant qu'aucun de mes fils et des mes mortels adorés n'étaient là. Après tout, je n'avais pas prévenu de mon arrivée et ils avaient très bien pu sortir même si j'en sentais une pointe de déception. Ces cinq êtres que j'aimais plus que tout et que je me faisais un devoir de protéger et chérir avec le moins d'erreurs possibles. Mais je me trompais. Un semblait m'aimer peut-être plus que les autres, peut-être plus que ce que je lui donnais moi-même. Kousei. Un mortel que j'avais rapidement pris sous mon aile en tombant en admiration devant sa grâce et sa beauté enfantine.

Les portes du petit salon s'ouvrirent à la volée et je tournais la tête pour voir mon beau mortel débouler comme une furie. Il était à la fois plein de colère et plein de soulagement. Kousei était de ceux qui cachait peu ses sentiments, c'était une personne entière et vraie et je pouvais lire en lui comme dans un livre ouvert. Si je ne savais pas me protéger, l'on pouvait facilement se noyer dans le flot d'émotion qui caractérisait mon petit brun. C'était peut-être une des choses pour lesquelles je l'aimais autant. Il n'y avait pas de faux semblants avec lui. Il m'aimait à la folie lorsqu'il m'aimait et me détestait lorsque je le peinais. Et mon voyage l'avait peiné. Il m'en voulait de l'avoir abandonné. Il pensait que je l'avais abandonnée. Il avait voulu venir avec moi, mais ses limites mortelles ne m'auraient pas aidés. Et surtout, je ne voulais pas risquer sa sécurité et sa vie.

Il avait plongé dans mes bras aussi vivement que l'on tombe dans les bras d'un amant. Ce que j'étais aussi parfois pour lui. Le silence nous entourait, excepté le crépitement du feu dans la cheminée qui adoucissait un moment où les sentiments se mélangeaient dans l'esprit de mon jeune ami. Je passai alors mes bras autours de lui pour lui rendre son étreinte chaleureuse. Avait-il suffisamment mangé durant mon absence ? J'avais l'impression qu'il avait maigri et je m'inquiétai légèrement pour sa santé. La peur d'une maladie quelconque touchant l'un de mes deux mortels se frayait un chemin sous les pierres couvrant mon cœur mort. Je passai alors une main sur sa joue pour le regarder mais changeant brusquement d'attitude, il se redressa plantant des yeux noirs dans les miens. Il n'avait pas peur que je lise en lui. Il me laissait toujours faire. Il ne semblait rien vouloir me cacher et sa silhouette fine sur son pantalon de toile noire ne faisait que rajouter à ce sentiment de vérité.

J'eus un léger sourire à sa remarque et je pris le temps de me lever à vitesse humaine pour le prendre dans mes bras avec tendresse. Je déposai un baiser chaste sur ses lèvres avant de me pencher à son oreille pour murmurer quelques mots.

« Tu n'es pas convaincant quand tu joues les autoritaires avec moi... »

Je me redressai et fit venir une cruche de vin avec un verre pour que Kousei puisse se désaltérer. Je lui servis moi-même un verre, laissant glisser le liquide vermeil dans le contenu transparent. Enfin, je lui tendis le tout avec un léger sourire en le regardant. J'étais heureux de le retrouver et je me rendais compte maintenant combien il m'avait manqué durant ces semaines passées à l'extérieur. Et s'il lui était arrivé quelque chose alors que je n'étais pas là ?...L'idée m'effleura un instant mais je la chassai, je ne pourrais pas vivre éternellement si ce genre de peur me taraudait sans arrêt.

« As-tu assez mangé durant mon absence...je te trouve pâle Kousei... »

Je glissai une main douce sur son visage.

« Ne sois pas malade s'il te plait, je m'inquiéterais beaucoup trop. »

Mécontent ? Ça oui je le savais. Toutes ses pensées étaient tournées vers son amour et sa colère de m'avoir vu partir. J'en étais à la fois désolé et heureux. Désolé de l'avoir mis dans cet état, mais heureux de voir qu'il tenait à ce point à moi. Ma plus grande peur le concernant était qu'il s'en aille, las de m'aimer, moi qui ne peut me faire exclusivité pour un seul. J'aimais trop et c'était mon plus gros défaut. Mais jusqu'à aujourd'hui Kousei n'avait montré aucun signe de vouloir me quitter. Il m'aimait entièrement pour ce que j'étais et c'est ce qui me poussait un peu plus vers lui. Même s'il pensait à mon amour unique pour lui, il ne m'en voulait pas d'en aimer d'autre. Je me faisais pourtant violence pour mesurer mes ardeurs successives, limitant mon amour à mes favoris et mes deux mortels, Kousei étant un privilégié parmi eux, si l'on peut dire les choses comme ça.

Il but plusieurs gorgée de vin avant de répondre à mes inquiétudes. Il avait simplement moins d'appétit lorsque j'étais loin, c'était adorable. Une preuve de plus de son amour. Je fis venir un repas copieux qui fut dresser sur la table en un rien de temps, les plats arrivant chaud rapidement aussi. Je tirai la chaise pour mon jeune mortel. Maintenant que j'étais rentré, il pouvait manger sans se priver. Je m'assis à ses côtés pour le regarder et pour pouvoir caresser ses cheveux pendant qu'il mangeait.

« Je reviens toujours vers ceux que j'aime Kousei. Tu peux retrouver ton appétit maintenant... »

Un sourire. Je le regardai faire. Ses gestes m'attiraient irrémédiablement vers lui. Il m'avait manqué à un point que je n'aurais pu soupçonner. Dieu qu'il serait difficile de le laisser vieillir et mourir celui-là. Je m'étais interdit d'aimer trop fort les mortels qui me servaient, limitant déjà le nombre à deux seuls privilégiés. Il avait fallu des années de réussite avant de tomber sur ce petit brun qui allait probablement réduire mes victoires personnelles sur moi-même à néant.

Ma joie fut perceptible lorsqu'il demanda un présent. Il en attendait un et je ne pus laisser échapper un léger rire de mes lèvres. J'y avais pensé certes à la dernière seconde, mais le fait est que j'y avais pensé et la communauté que j'avais suivie m'avait aidé. En effet, je n'étais pas parti dans un riche endroit où acheter n'importe quel souvenir. Une communauté nomade, que pouvait-elle offrir à des gens qui vivent dans le luxe ? J'espérais que mes présents seraient compris par chacun de mes amours mais je doutais d'avoir bien inculqué la vanité et son contraire à mes élèves.

« Un présent...me prends-tu vraiment pour un amant indigne ? »

Je souris et me levai pour aller chercher le sac que m'avait suivi durant mon périple. J'en sortis un bracelet à grelots de couleur rouge. Un bracelet traditionnel que mettaient presque toujours les nomades du cirque. J'avais immédiatement pensé à Kousei lorsque je l'avais vu, voilà pourquoi je n'avais pas hésité à en demander un que j'avais payé un prix suffisant pour tous les nourrir durant toute une semaine.

Les grelots faisaient un bruit fins et non assourdissant. Je m'approchais de Kousei pour le lui présenter. Peut-être le reconnaitrait-il ? Peut-être était-il seulement trop jeune pour ça, auquel cas je ne lui en voudrais pas.

« Un bracelet de nomade, ils déambulent dans le monde vendant leurs spectacles et leurs arts, c'est une communauté très soudée... »

Je pris doucement son poignet pour le lui attacher moi-même. Kousei était mon petit nomade. Vif et dynamique, il avait gardé cette mentalité au fil des ans qui m'était rafraichissante. Sans lui, peut-être que l'éternité pourrait m'asphyxier.

Faire partie de ceux que j'aimais ? Kousei en avait-il douté un seul instant ? Si c'était le cas, je m'en voudrais car bien évidemment qu'il faisait partie de ceux que j'aimais le plus. Si ce n'est le plus. Il avait cette attitude de jeune mortel si rafraîchissante, joyeuse, il me faisait sourire et même rire, et il me rappelait l'humanité qui m'avait étreint autrefois. Il me permettait de ne pas oublier mon humanité et m'empêchait de devenir un vampire cruel et sans coeur comme je tends parfois à le devenir lorsque l'on m'ennuie de manière poussée.

Je pris donc le temps de lui nouer moi-même son cadeau autours de son poignet fin et lorsque je levai les yeux vers lui, je fus fortement surpris par sa réaction. Kousei qui d'habitude ne montrait pas ses émotions, je me contentais de les deviner ou les lire en lui mais son visage restait impassible lorsqu'il s'agissait de tristesse et de peine. Seule la joie semblait avoir accès à ses traits fins qui le rendait merveilleux. Seulement là...les larmes vinrent voiler le regard de mon jeune mortel avant de le voir se jeter contre moi pour me serrer avec force. Kousei... Je l'enlaçai doucement en retour, le laissant reprendre ses esprits. Le bracelet avait soulevé en lui beaucoup d'émotion, son passé, le clan auquel il appartenait et même si je l'avais acheté à cette intention, je ne pensais pas qu'il réagirait ainsi. Je m'en voulu un instant de lui faire de la peine mais il me remercia et m'expliqua que c'était ce qui lui manquait, un lien avec son passé. Je le laissai se dégager pour le regarder avec douceur.

"Je suis content qu'il te plaise...vraiment...je ne pensais pas te toucher à ce point avec"

Sa petite démonstration de souplesse me fit rire de joie et je frappais doucement dans mes mains. J'adorais quand il faisait ça, c'était si plaisant et vivant. Il sourit également et je reçu avec plaisir un doux baiser de sa part. Pendant un instant, je sentis l'odeur subtile de son sang qui fit monter une vague de désir en moi. Je glissai ma main contre son cou et sa jugulaire, sentant son pouls rapide avant qu'il ne s'asseye pour manger. Je me rassis à mon tours et le regardai faire en souriant. J'étais heureux d'être rentré et j'étais heureux qu'il soit venu m'accueillir en premier. Je ne pensais déjà pas à voir les autres avant le lendemain. Je consacrerais cette nuit à mon jeune Kousei.

"J'ai entendu parler d'un groupe qui s'était constitué sur cette Terre. J'ai été curieux, c'est la première fois alors que sur la Terre, il y en a beaucoup...Ici c'est le tout premier groupe. Leur vision de la communauté est très solide, comme une grande famille...ils vivent en jouant de la musique et en donnant des spectacles..."

Je m'étais adossé à ma chaise en le regardant faire, ses gestes m'ennivraient déjà et mon sourire s'élargit, franc et sincère. J'aimais ce petit homme à la folie et je me demandais encore comment j'allais vivre avec la pensée qu'il allait mourir un jour. C'était difficile pour moi. A un point vraiment incroyable, d'autant que je n'avais pas crée de vampire depuis longtemps. Le prochain serait loin d'être faible.

"J'ai beaucoup pensé à toi en les observant..."

La couleur elle-même du bracelet semblait parfaite pour Kousei et je lui souris avec tendresse. Je devinais son goût pour cette couleur même s'il ne me l'avait jamais dit clairement, ce qu'il choisissait en général était de couleur carmin. La couleur du sang. Peut-être était-ce le signe qu'il était le rouge dont j'avais besoin pour vivre. L'idée me fit à nouveau sourire et elle me plaisait. Au propre comme au figuré, Kousei était mon sang. Il mangea un peu, pas beaucoup mais suffisamment pour me rassurer. Il n'avait pas perdu l'appétit, seulement ce n'était pas l'heure. De toute manière, je savais qu'il n'avait jamais été un gros mangeur, préférant les friandises à des repas fixes et strictes. Et je n'étais pas là pour lui faire la morale, bien au contraire. Je lui enseignais suffisamment de choses sans rajouter comment il devait se nourrir. Tant qu'il était en bonne santé, il pouvait bien faire ce qu'il voulait.

"Tu as gardé beaucoup de souvenirs de ta vie d'avant Kousei ?...Je suis curieux, nous n'en avons jamais parlé...J'espère que tu ne finiras pas par te lasser de ta vie ici..."

Je souris légèrement alors qu'il repoussait son assiette. Je me levai pour demander un plat de loukoums, ces douceurs particulièrement sucrées et fondantes qui avaient l'air délicieuse. Je savais que si j'avais pu en manger, j'en serais devenu fou, rien qu'à les voir, elles représentent un paradis coloré pour les yeux. Lorsque le plat fut servis je le pris moi-même et refermai les portes du salon derrière moi à clé. Cette nuit serait pour Kousei et je ne tenais pas à ce qu'on nous dérange. Qui que ce soit, je voulais profiter de mon cher mortel adoré.

"Ne t'inquiètes pas, tu auras le temps qu'il te faudra pour t'habituer...tu dormiras contre moi quand tu seras fatigué..."

Je lui souris en installant une couverture au sol devant la cheminée. Je m'y assis et posai le plat de loukoum à côté de moi. Je savais très bien que Kousei n'appréciait pas mes Favoris et mon autre esclave. Cependant, je ne voulais pas affaiblir trop Kousei et l'autre esclave me permettait de prendre soin indirectement de la santé de mon petit brun. Quant à mes Favoris, je les aimais certes, beaucoup certes, mais je devais avouer que Kousei restait en permanence dans mes pensées quoique je fasse. Je ne saurais me séparer de lui et s'il venait à me quitter comme Hyde et Shinya l'avaient fait, je ne sais pas si je pourrais m'en remettre. Voilà une des raisons pour lesquelles je ne voulais pas le transformer alors que mon envie était grande. Pas sans son accord et même s'il me le demandait, je ne le pourrais pas. Le mal serait irréversible.

"Tu dormais déjà lorsque je suis arrivé n'est-ce pas ? Tu dois sentir la fatigue...Viens manger un loukoum...tu pourras te reposer au chaud."

Je souris légèrement en en prenant entre mes doigts pour le lui faire manger moi-même s'il le voulait bien. Mon petit brun m'avait manqué de façon entière, ses gestes, ses paroles, son attitude, son corps...son sang...Kousei. J'avais encore envie de ses lèvres douces et chaudes sur les miennes, glacées. Je ne m'étais pas nourris cette nuit, préférant rentrer immédiatement mais je m'en mordais désormais les doigts car je ne voulais pas gâcher nos retrouvailles avec ma soif. Je ne voulais pas lui faire de mal ce soir.

Un rêve perdu au fond de ses souvenirs. Voilà la réponse que je reçu à ma question. Kousei ne s'était pas montré très bavard face à son passé et je lus dans son esprit qu'il était plutôt réticent à en parler. Ce n'était pourtant pas un souvenir douloureux. Est-ce que je l'avais arraché à une vie heureuse ? Est-ce qu'il m'en voudrait un jour. Probablement, tous en venait un jour à l'autre à me haïr même s'ils restaient à mes côtés, leur amour pour moi disparaissait peu à peu et ce serait de la même façon avec Kousei, j'espérais seulement que ce ne soit que de la peur imaginaire. S'il me quittait à son tour je ne pense pas pouvoir être capable de m'attacher de nouveau de cette façon à un être. En tout cas je m'y refuserais. Je fais déjà des efforts pour le dernier en date que j'entretiens à distance mais que je refuse de voir pour ne pas retomber dans ce cercle vicieux de l'amour qu'ils me donnaient et qui les détruisaient tous.

Lorsque je fus installé près du feu, Kousei me rejoignit en souriant. Il en profita pour passer une main dans mes cheveux et je lui souris en retour. Je résistais à une envie subite de le prendre et de l'étreindre dans un échange langoureux et je le regardai s'installer à son tour à côté de moi. Me laissant faire comme je l'avais espéré, il vint croquer une bouchée de loukoum et je le regardai en souriant.

« Tu tiendras un peu éveillé avec moi alors ?...j'ai envie de profiter de toi... »

Je souris, il réclama un deuxième morceau de loukoum que je plaçai dans sa bouche avant de me pencher vers lui pour embrasser le coin de ses lèvres, sucré. L'odeur était merveilleuse et enivrante. C'était agréable. Son rire était aussi adorable que le reste et je le laissais s'installer sur mes genoux. Il s'allongea, y reposant juste la tête pour me regarder encore.

« Je n'ai pas l'intention de repartir pour le moment. »

La fin de sa phrase ramena mes pensées à des choses plus matérielles comme ma faim. Je savais pertinemment que Kousei aimait quand je le mordais. Il y avait rapidement pris goût, un peu comme une drogue et si je pouvais m'abreuver de lui en permanence je le ferais sans hésitation. Seulement la perte de sang affaiblissait un être humain et je voulais le lui épargner pour ce soir bien que je savais que je ne pourrais m'en empêcher. Je glissai alors une main sur son cou et sa jugulaire que je caressai doucement. Ce n'était pas le seul endroit où je le mordais mais les autres emplacements étaient un peu plus intimes. Là où le sang était le meilleur était à l'aine. La pression y était forte et les sensations plus grisantes encore qu'à la jugulaire. Mais je me réservais cet endroit pour nos moments d'intimité.

« Tu vas avoir le goût du vin...un vin sucré aux loukoums... »

J'eus un rire léger. Je n'avais pas eu cette intention en lui faisant servir tout ça mais je me rendais compte qu'il aurait un goût absolument exquis et j'en avais déjà les papilles impatientes. Je ne voulais juste pas le brusquer. Je ne voulais pas qu'il pense que je n'étais revenu que pour le sang, alors je saurais me tenir sage en attendant qu'il me le demande. Je pris un autre loukoum pour le lui faire croquer. Et mon regard se perdit sur son torse nu. Je m'allongeai un peu plus sur un coude, tourné vers lui, je pouvais ainsi caresser sa peau pâle, tendre et simplement parfaite. Mes doigts dessinaient de fines arabesques sur le torse imberbe descendant peu à peu le long de son ventre, effleurant la peau sensible sous son nombril au passage.

« Je suis heureux de t'avoir manqué...tu m'as manqué également »

J'énonçais rarement à voix haute ce genre de pensées, mais avec Kousei, il n'y avait rien à cacher. Que je le dise ou pas, il savait très bien qu'il m'avait horriblement manqué aussi. Je souriais doucement en le regardant. J'étais bien en sa compagnie, sa beauté et sa fraîcheur apaisaient mon esprit.

Il ferma les yeux alors que je le caressais et je souris légèrement. De tous ceux que j'avais pu aimer avant lui, il était le seul à réagir simplement et avec ses propres désirs. Mes autres amants ne pensaient qu'à me satisfaire, à conquérir mon amour et ne pensait qu'à leur amour que moi je ne satisfaisais pas suffisamment. Kousei était différent. Il l'avait toujours été et n'avait pas changé depuis qu'il vivait avec moi. Pour lui, nous comptions tous les deux et même si il se faisait un devoir de me plaire, il n'en oubliait pas pour autant sa personnalité, ses envies personnelles et ses désirs, qu'ils soient pour moi ou non. L'amour du libertinage, il l'avait compris, je le savais et j'en étais heureux. Il ne me reprochait rien, seule sa jalousie envers les favoris et mon deuxième mortel était révélatrice de sa volonté d'un amour exclusif. Mais il ne m'en tenait pas rigueur. Il savait que je l'aimais aussi. Peut-être trop, peut-être que c'est ce qui causerait ma perte.

Je sentais qu'il attendait la douce morsure que je pouvais lui procurer, je me retenais tant bien que mal mais Kousei voyait les choses autrement. Son esprit n'était tourné que vers une seule chose : moi et l'extase que je pouvais lui procurer avec mes canines. Il se redressa alors pour venir poser ses lèvres sur les miennes et j'enlaçai doucement sa taille fine en appréciant la douceur de ses lèvres sucrées. L'odeur flottait doucement autours de son visage et parvenait jusqu'à mon odorat en une valse tendre et douce. Je le serrai doucement contre moi pour ne pas le briser et fermai les yeux pour apprécier plus convenablement son parfum. Mon instinct m'obligea à glisser ma tête vers son cou, où l'odeur de son sang remplissait mes narines. Une exquise odeur sucrée et très légèrement alcoolisée qui n'était pas vraiment définissable à cette distance. Sa peau me séparait encore de ce repas divin que je ne manquerais pas de faire avec douceur.

Kousei,...tu m'enivres...

Je souris légèrement alors que l'odeur douce se fit un moment plus forte, je redressai la tête pour voir mon petit brun en train de gémir. Son visage s'empourpra alors qu'il posait de nouveau ses lèvres sur les miennes. Il s'était mordu la langue et m'offrait avec passion quelques gouttes de son sang. Une de mes mains remonta le long de son dos pour s'emparer de son visage. Son sang était plus délectable que jamais et il me donna rapidement envie de prendre son sang à une des sources les plus vives, sa jugulaire. Mais je me retenais encore. La main qui reposait toujours sur sa hanche glissa jusqu'à ses reins, frôlant la courbe de ses fesses. Son odeur se répandait en moi, pas suffisamment et j'attrapais sa langue entre mes canines pour y exercer une légère pression afin que le sang coule un peu plus.

D'un mouvement de hanche, je le fis basculer pour l'allonger sur le sol. Je ne voulais pas qu'il risque une chute de tension avec ce qui allait venir. Je ne pouvais pourtant pas me résoudre à rompre notre baiser. La douceur et l'envie qu'il me témoignait était trop forte. Cependant...il le voulait lui aussi, plus fort que tout. Une de mes jambes glissa entre les siennes pour exercer une légère pression sur son entrejambe. Il était déjà excité. Mon cher Kousei.

Kousei, tu me donnes tout ce que je veux, sans que je n'ai à le demander...merci...

Un soupir passa mes lèvres alors que je me redressais, le regard voilé par le désir et les lèvres rougies par le peu de sang qu'il m'avait accordé jusque là. La jugulaire ne m'intéressait plus, j'avais envie de plus. La source dont rêve n'importe quel vampire mais que l'on ne peut pas avoir avec n'importe quel humain. J'embrassai alors son torse, descendant doucement vers son bas-ventre et laissant glisser mes canines sur sa peau fine et douce. Allait-il me laisser faire ?

Son corps frissonnait avec sensualité contre le mien. La différence entre la vie et la mort prenait vie lorsque nous nous unissions. Lui si vif et plein de vie, moi si calme avec l'immobilité de la mort. Pourtant je me sentais plus vivant que jamais lorsque la pulsion de faim s'emparait de moi. Et c'était le cas en ce moment alors que les quelques gouttes de son sang auxquelles j'avais eu droit, s'égrainaient à travers mes veines et mon corps. Kousei savait-il à quel point il était désirable ? Je ne l'avais jamais lu dans son esprit. Un esprit qui était difficile à lire de part la multiplicité et la diversité des idées qui le traversaient en un laps de temps particulièrement court. Souvent, je prenais une idée au hasard pour en suivre le cheminement pendant quelques minutes car il m'était impossible de me concentrer sur une seule en particulier. Les seules fois où j'avais une vision globale de son corps et de son âme, c'était quand je le mordais.

Pour le moment, je me concentrai donc sur l'instant présent et je pouvais savoir à quel point il aimait ça, à quel point ça lui avait manqué, à quel point il l'avait attendu car mon jeune mortel se faisait un point d'honneur à n'offrir son sang qu'à moi. Même lorsqu'il allait au Night Club et qu'il voulait passer du bon temps, il se débrouiller pour me rester fidèle en ce sens et quoi de mieux qu'un sang pur, un sang que je suis le seul à connaître, un sang parfait qui ne réponds qu'à mes désirs. Je lui en étais reconnaissant, car même si je ne l'exigeais de personne, je trouvais ce détail vraiment excitant pour moi. Son corps frémit encore alors que je le basculais, son gémissement était un enchantement pour mes oreilles surnaturelles. Je sentais sa virilité déjà bien tendue et je souris alors que sa peau fine glissait contre mes lèvres et ma langue. Ce qui me faisait le plus plaisir était de le rendre justement fou de plaisir. Le record que je lui avais fait atteindre une nuit était de cinq, la dernière avait été douloureusement bonne pour lui mais il était tombé épuisé entre les draps et j'avais décidé de le laisser tranquille. Je comptais bien battre ce record un jour si Kousei le voulait et qu'il me laissait faire.

Sa remarque, elle, me fit sourire. Je le laissais jouer au dominant s'il voulait, je savais que ça lui plaisait et ça ne me dérangeait pas, tant que je l'avais pour moi, qu'il m'aimait et qu'il me laissait m'abreuver à lui. Il était l'incarnation complexe de l'humanité et j'avais besoin de lui pour comprendre la façon de penser des plus jeunes perdus qui arrivaient sur cette Terre et que je guidais parfois, observais d'autres fois. Son bassin glissait lentement contre moi et l'excitation et la faim furent plus fortes. J'ôtai son pantalon de toile pour le laisser choir dans un coin et je l'observai un instant, offert à moi, la virilité dressée par la seule envie que je le prenne. Je me penchai à nouveau pour y déposer un baiser et lécher le phallus avec lenteur avant de venir embrasser l'endroit qui m'intéressait encore plus. L'odeur du sang était puissant alors qu'il affluait vers le membre tendu. Je passai doucement ma langue sur la peau plus fine qu'ailleurs.

« Donnes-moi...encore plus... »

A ces mots, je découvris mes canines pour mordre l'artère épaisse qui coulait à cette endroit là. Le sang se jeta dans ma bouche sucré, épais et chaud. Un gémissement de plaisir s'échappa de moi alors que mes canines déchiraient un peu plus la peau, pas trop, juste assez pour m'abreuver, elle ne laisserait aucune cicatrice après mon passage. Des flots d'images m'inondèrent l'esprit alors que le sang glissait dans ma gorge. Je refermai un peu la plaie pour que Kousei ne perde pas connaissance, un simple filet me suffisait alors que j'exerçais une douce pression sur sa peau.

Je retenais sa jambe d'une de mes mains avec fermeté. Les yeux fermés alors que mon autre main caressait son torse avec plaisir. Je devais bien avouer que son sang était de loin celui que je préférais entre milles mortels. La douceur et l'amertume qu'il contenait le rendait pur, comme son âme. Pure et vivante, vibrante et honnête. Il ne me cachait rien bien qu'une infime zone m'était impossible à lire, je supposais que ce n'était pas bien grave et qu'il avait droit à son jardin secret lui aussi. Je savais que cela concernait un autre vampire et qu'il s'amusait souvent avec lui mais il me cachait l'identité du vampire et si cela lui plaisait. Soit...il avait sa façon de me rester fidèle par le sang et j'en étais suffisamment touché pour ne pas l'obligé à être chaste. J'étais bien la dernière personne à pouvoir demandé ce genre de chose et ça ne me posait pas de problème. J'avais confiance en Kousei et s'il avait des problèmes il m'en parlerait de lui-même.

La vague de plaisir déferlait mais je me rendais compte que si je continuais ainsi, mon petit mortel ne tiendrait pas longtemps. Avec un effort, je me redressais pour laper doucement sa plaie, les yeux toujours fermés en proie à un plaisir et une satisfaction impressionnants.

Son esprit était zébré de milles questions et celles que je parvenais à comprendre me faisaient sourire. A chaque fois, elles étaient étonnantes pour un mortel mais aussi pour moi. La dernière que je parvins à capter était un questionnement sur le goût que l'on pouvait avoir du sang. Etait-il curieux au point de me demander sous peu de le transformer ? Allait-il un jour le faire, et est-ce que seulement je répondrais positivement à sa requête lorsqu'il la formulerait car quoique je puisse en dire, l'éternité avait à la fois ses avantages et ses inconvénients. Et je me demandais si je pourrais lui offrir le poids que l'on devait supporter les premières années voire décennies que l'on vivait.

Mais il n'était pas temps pour ce genre de réflexions. Le petit corps qui se trouvait entre mes mains tremblait doucement d'impatience et s'était raidi contre moi. Ma morsure ne fit qu'accentuer le plaisir que je pouvais lire dans les pensées de Kousei. Une vague l'envahissait et venait frapper les rochers de son corps comme pour s'y frayer un passage inlassablement jusqu'à ce qu'il succombe. Son sang avait un goût divin. J'aimais sa façon d'être avec moi et tout cela je le retrouvais dans son sang. Je ne crois pas avoir jamais eu un mortel qui aime à ce point mes morsures, même si cela leur faisait du bien, ce n'était jamais à ce point là. Et je ne croyais pas si bien dire. Alors que je me redressais pour venir laper la blessure doucement avec tendresse, je sentis des spasmes dans le bas-ventre de mon petit mortel. Les mots qui suivirent confirmèrent ce à quoi je pensais et je souris en le laissant se déverser sur son ventre.

Je ne le regardais pas encore. Je vins nettoyer doucement de ma langue le filet de sang que j'avais, par mégarde, laissé échapper de la blessure. La main que j'avais posé sur son torse descendit doucement pour venir s'emparer de son membre douloureux pour l'aider à terminer calmement. Je finis tout de même par me redresser et, passant la langue sur mes lèvres rougies, j'aperçus le visage de mon Kousei, rouge de honte et détourné de moi. Je remontai alors lentement le long de son ventre, glissant ma langue dans sa semence au passage pour venir l'embrasser le long du cou, sur la joue puis ses lèvres douces.

« Je ne pensais pas t'avoir autant manqué... »

Je souris légèrement et l'embrassai encore avec envie, maintenant je ne pensai qu'à une chose, le prendre encore et encore. Toute la nuit si je le pouvais. Le compteur venait déjà de passer à 1. Je ne battrai pas mon record cette nuit, je sentais Kousei déjà fatigué mais c'était un bon signe pour les prochaines fois et je me faisais déjà un plaisir de ce soir ainsi que des prochaines nuit que nous passerions ensembles s'il souhaitait les passer avec moi.

« J'ai envie de toi Kousei... »

Le posséder entièrement, son corps et son âme par le sang. Je glissai ma main jusqu'à son intimité pour commencer à le préparer. Je sentais qu'il le voulait et il ne devait pas avoir honte de ce qu'il avait fait, c'était même plutôt excitant et je l'en aimais d'autant plus. Ce petit mortel qui arrivait toujours à me surprendre même dans les moments les plus improbables. Kousei. Mon adorable Kousei. Je l'embrassai encore avant de m'emparer de son cou longeant la jugulaire avec une envie que je contrôlais parfaitement.

« Ne rougis pas...j'aime tout ce qui vient de toi, à n'importe quel moment...c'est même gratifiant pour moi, j'aime ça. Kousei. »

Kousei était réceptif, peut-être même plus que d'habitude. Je ne savais pas s'il avait fait l'amour avec quelqu'un d'autre durant mon absence mais il semblait empli d'une envie qu'il n'avait pas assouvi durant mon séjour loin de lui. C'était agréable de sentir une telle passion pour moi chez mon mortel favoris. Je me sentais plus aimé que jamais et c'était vraiment quelque chose de plaisant. Mes caresses suivaient les lignes de son corps, une à une. Bien que je les connaissais déjà par cœur, je continuais à la découvrir un peu plus à chaque fois et je pouvais le faire yeux fermés.

Mes baisers accompagnaient mes gestes doux et la sensualité nous enveloppait. Mon corps était devenu tiède grâce à son sang et je pouvais me coller à lui sans avoir peur de lui donner froid. Je finis par prendre son corps, comme je l'avais fait de nombreuses fois déjà. Je ne m'en lassais jamais et je ne pense pas m'en lasser un jour. La finesse de ses courbes, son bassin ondulant contre le mien, jamais encore je n'avais trouvé plus excitant sans être vulgaire. C'était comme si je pouvais le briser, mais il était assez solide pour résister à mes attentions, à mes envies.

Je connaissais ses penchants pour la douleur et j'avais toujours su mélanger mon envie de ne pas lui faire de mal à celle de la douleur plaisante. N'ayant pas de matériel ici, je dus me débrouiller sans mais ses cris et ses gémissements ne m'aidait pas à me contenir. Certes je pouvais le faire mais je n'avais envie que d'une chose c'est qu'il me sente complètement en lui, un peu plus à chaque fois. Je me contentais alors de lui maintenir les poignets avec force tandis que mes coups de reins se faisaient lents et puissants. Mais il m'en fallait toujours plus et je l'aidais à s'installer à quatre pattes pour accélérer à un rythme endiablé dont seuls les vampires étaient capables. Son dos était tout aussi parfait que le reste de son corps et je le redressai contre moi pour embrasser son épaule et la naissance de son cou en l'enlaçant. Glissant ma main sur son ventre je vins m'emparer de son membre pour l'aider à venir une deuxième fois avec moi. Mon souffle se faisait rude contre son oreille. Mes muscles ne luisaient d'aucune sueur puisque je ne transpirais pas mais mon plaisir était aussi palpable que le sien. Surtout pour lui qui me connaissait mieux que certains de mes propres enfants.

Dans un dernier élan, je le sentis se vider sur ma main et je me libérer instantanément en lui. Nos soupirs se mélangèrent, nos noms aussi et nous retombâmes l'un contre l'autre sur le sol près du feu. Non pas que j'étais fatigué mais les réflexes humains demeurent dans ce genre de situation et je réagissais toujours comme ça à chaque fois. Je n'aimais pas laisser mes amants seuls après les avoir pris. J'avais déjà une idée de la solitude que cela provoquait et je ne le voulais pas, encore moins pour Kousei que je respectais plus que n'importe qui. Je caressais doucement ses cheveux en le regardant et je me mis à lui parler de tout et de rien. Il finit par s'endormir dans mes bras et je restai un moment à le regarder avant de l'envelopper dans une couverture, je me rhabillai et je l'amenai dans sa chambre pour qu'il y passe une fin de nuit reposante.

Je n'aurais pas pu espérer meilleur accueil pour mon retour. Je l'aimais tellement mon Kousei. Mon cher Kousei. Que ta vie soit belle et ta santé aussi car je ne sais si je pourrais m'empêcher de te rendre immortel un jour que tu me le demandes ou non. Je ferais du mieux que je peux pour te respecter et respecter ta volonté. Tu n'aurais pas dû t'attacher à moi...Kousei.