Jui, un semblant de vampire.

♠ Votre motivation dans la vie : Retrouver le goût de vivre.
♠ Vos plus grandes peurs : Je n'ai aucune raison d'avoir peur.
♠ Vos goûts : J'aime ... je ... ne sais plus. Observer les gens. Ecouter.
♠ Vos particularités : Vous ne pouvez lire dans mes pensées, ni me parler par télépathie. Je ne l'explique pas, mon esprit à toujours été fermé. Je ne maîtrise pas la télépathie. Mon corps porte les traces, atténuées par la vampirisation, des coups que j'ai reçu étant mortel.






♠ Physique : Pourquoi faut-il passer par tant de paperasse pour être accepté ? Enfin, s'il le faut, je me soumettrai. Qu'importe de toute façon. Vous voulez savoir à quoi je ressemble alors ? Et bien regardez-moi. Je dois mesurer dans les alentours d'un mètre soixante cinq, taille que j'aime agrémenter de chaussures à hautes plateformes pour atteindre le mètre soixante quinze ou plus. Mes cheveux décolorés ont une teinte blond cendrée, parfois même chatain clair selon la luminosité de l'endroit où je me trouve. Autrefois j'avais le regard vif, expressif et brillant, toujours teinté de malice comme tout les enfants, mais il y a bien longtemps qu'il s'est éteint même s'il m'arrive parfois d'avoir un sursaut de bonne humeur inexpliquée. Aujourd'hui, mes grands yeux noirs n'expriment plus qu'une vague émotion de lassitude parfois emprunte d'une curiosité malsaine.

J'aime dire que je possède de belles lèvres pleines que nombre de vampires ont aimé embrassé lorsque je servais comme esclave dans le clan qui m'a vu naître aux yeux du monde de la nuit, en fait, je pense que je suis beau... Mais qu'est ce que la beauté d'un corps lorsque l'esprit ne s'y trouve plus, déchiré, vide ... Je ne suis plus qu'une enveloppe animée par un pouvoir surnaturel, la magie du sang, sans doutes, et quelque chose de plus profond que je ne peux comprendre. J'aime avoir l'air rêveur, je crois que ça effraye moins les gens quand ils me regardent... ça leur fait éprouver de la compassion, ou peut être de la pitié « pauvre petit, il a l'air tellement perdu ». J'entendrai ça souvent si je sortais beaucoup, mais ce n'est pas mon genre. Je suis un fils des ombres... d'ailleurs cela se ressent souvent sur mes tenues, car bien que je les veuille élégantes, soulignant mes cuisses bien faites, ma silhouette maigre mais belle à voir, elles sont souvent dans des teintes noires ou bleu de nuit, me permettant de me fondre aisément dans les ténèbres de mon quotidien.

♠ Psychologie : Vous voulez vraiment savoir... ce qu'il y a dans ma tête ? Enfin au moins, vous êtes direct, à me le demander comme ça au moins vous serez vite fixé parce que, je vais pouvoir vous répondre franchement et vous n'allez pas passer la soirée a essayer de déchiffrer une expression sur mon visage ou un froncement de sourcil, alors que ce que j'exprime n'est pas toujours ce que je ressens... Peut être tout simplement car je ne ressens rien.
Vous connaissez les trous noirs ? Et bien dans ma tête, c'est comme ça. Il y a un grand espace vide qui, non content d'empêcher les sentiments de s'installer, absorbe les émotions souvent bien plus vite que le temps qu'il me faudrait pour les exprimer... Alors, je n'éprouve pas grand chose. Ma personnalité s'en trouve réduite. Je peux avoir l'air froid, perdu, rêveur, curieux, content, triste, mais en vérité, ce ne sont que des expressions faciales. A l'intérieur, il n'y a rien, depuis longtemps... J'ai été détruit et je doute encore de pouvoir me reconstituer facilement... Parfois... il me semble percevoir quelque chose, et j'arrive à m'amuser d'un rien, comme autrefois, comme... avant cet horrible premier changement de ma vie.
J'ai vécu deux étapes terribles, et les deux m'ont conduit à devenir qui je suis. Ce n'est pas parce que je ne parle pas beaucoup que je suis stupide. Ce n'est pas parce que je me cache que j'ai peur ... Les apparences sont parfois trompeuses, j'en suis un bel exemple.

♠ Histoire : L'histoire de Jui le vampire commença comme n'importe quelle histoire que l'on pourrait vous raconter. Il était un couple, qui sans rouler sur l'or, menait une vie tranquille dans une des quelques grandes villes de la nouvelle terre. La vie leur sourit lorsqu'ils apprirent la bonne nouvelle que Mademoiselle était enceinte. C'était un garçon.
Huit mois plus tard naissait le petit Jui, un enfant plutôt fragile mais à la volonté de fer, il lutta pour gagner ses forces et acheva son développement à l'hôpital avant d'être rendu à ses parents qui l'attendaient chaque jour avec inquiétude. Les années s'écoulèrent lentement, laissant grandir un petit garçon comme les autres, qui aimait les câlins, les sucreries et s'amuser. Il était en avance sur les autres de son âge et à six ans à peine il maîtrisait déjà les mots aussi bien qu'un garçon de dix ans. On lui donnait un avenir prometteur, mais ce n'est pas ce que vous dira la suite de l'histoire.

Des jours sombres arrivèrent, un groupe de vampires malfaisants s'étaient installés en ville et prenait sans gène les femmes et jeunes garçons qui leur plaisait. La mère de Jui fut enlevée. On ne la revit jamais.
Follement amoureux de sa compagne, le père de Jui ne supporta pas sa disparition et commença alors à faire des choses étranges. Il ne travaillait plus, et sortait la nuit pour revenir à des heures impossible. Âgé de huit ans, Jui ne comprenait pas, mais n'avait pas le droit de demander des comptes à son paternel, naturellement. Et puis un soir, tout s'éclaira. Son père avait finalement accepté de l'emmener voir ce qu'il faisait de ses nuits, et ils pénétrèrent ensemble dans un bâtiment sombre avant de descendre vers de vastes caves. Accroché à la manche de son père, l'enfant craignait en entendant toute sorte de gémissements étouffés et cris qui semblaient venir de loin, et pourtant, il n'avait jamais été aussi prêt de quelque chose de si atroce. Arrivé devant un homme au visage pâle et au regard pénétrant, l'enfant se mit à trembler. Cet homme ne lui inspirait pas confiance, et il comprit encore moins lorsque son géniteur le poussa dans les bras du géant.

« Il est à vous, donnez-moi l'argent ! »
« Papa !? »

Aucune réponse. Pas même un regard. Celui qui avait été son père se détourna et repartit comme il était venu, laissant Jui dans les bras de ce parfait inconnu au corps tatoué de symbôles étranges. C'est ainsi que la vie de l'enfant prit un tournant radical. De lumineuse son existence devenait ténèbres, plus de chaleur, seulement le froid glacial des caves et du contact de ses maîtres vampires. La nuit, nul lit douillet ne l'accueillait. S'il avait de la chance, il avait un tapis dans sa cage, d'autrefois, il lui fallait se contenter de goudron, de carrelage, là où on le mettait et il n'était pas en droit de protester. Dix ans plus tard, il se trouvait encore au milieu d'une fosse, les yeux bandés et un bâton dans les mains, à se battre dans l'espoir d'avoir un déjeuner. Pour leur divertissement, les vampires organisaient trois fois par semaine des combats d'humains qui comme Jui, avaient été vendus ou trouvés à la rue. Le vainqueur gagnait son repas, le perdant servait de repas à un vampire.
Pour ne pas s'attirer les foudres du Premier, le groupe d'immortels était tout de même bien organisé. Ils bougeaient souvent et ne tuaient que rarement. Les mortels dont ils se nourrissaient pouvaient se reposer jusqu'à leur prochain combat, et leur servait à toute sorte de moyen de détente. Il sembla à Jui qu'une éternité s'écoula ainsi, alors qu'il oubliait même qu'il avait été humain un jour. A présent, il n'était plus rien. Ni homme, ni animal, un corps sans vie qui se contentait de faire ce qu'on lui disait de faire et n'attendait plus rien de l'avenir.
Le temps passait et Jui commençait même à perdre le goût des combats. Il ne se défendait plus et chaque fois que son maître le mordait en guise de punition, il lui semblait entendre des soupirs de satisfaction. Lire dans les pensées du petit blond lui était impossible, il ne savait pas si c'était parce que Jui trouvait encore la force de les cacher, ou si, tout simplement, il n'en avait pas. Le fait est qu'un soir, alors qu'il croyait que son humain avait perdu la notion de parole depuis des années, il entendit une voix rauque et faible s'élever de la créature accroupie dans sa cage.

« Tuez-moi, maître. »
« Pardon ? »
« Tuez-moi. Où je le ferais moi même. »
« J'aimerai bien voir ça. Tu mourras quand j'aurais décidé que tu peux mourir ! »

Un coup de pied dans la cage et le silence se fit à nouveau. Jui continuait à se battre, et à perdre ses combats. Lorsque, par pitié, et peut être par amour pour son humain de compagnie, le vampire lui offrait à manger, le garçon n'y touchait pas. Son corps s'affaiblissait, sa volonté de mourir plus forte que tout lui permettait de résister à l'envie de céder à la nourriture... Mais sa mort, le maître ne la voulait pas. Il finit par céder, cependant, la mort qu'il offrit au jeune mortel n'était pas tout à fait celle tant espérée... puisqu'il fit de lui un des leurs.

A nouveau les années se succédèrent et de rien, le petit Jui était devenu le compagnon favori de son créateur. Il observait avec un regard toujours fasciné les combats qu'il avait autrefois du lui même mener, et pire que cela, il en organisait et se nourrissait, comme les autres, des participants perdants. Nous n'irons pas jusqu'à dire qu'il y prenait plaisir, car nul ne pouvait entrer dans les pensées de Jui ni même supposer le connaître, il était un mur, et lorsqu'il exprimait ses émotions, c'était toujours de façon tellement subite et inattendue que beaucoup pensait, sans doutes à juste titre, que le pauvre bougre avait perdu la raison depuis bien longtemps. La décadente communauté fleurissait en souterrain, et tout allait à merveilles jusqu'à ce qu'un mortel ne parvienne à s'échapper en journée, se rendant jusqu'au manoir du Premier pour lui faire par des horreurs qu'il avait vu et vécu, lui réclamant vengeance et espérant qu'il fasse cesser les actes de ce clan barbare.

Comme on pouvait s'y attendre, il ne fallut que quelques jours pour qu'un groupe conséquent de vampires d'élite ne rappliquent au repaire et massacrent tout ceux qui s'opposèrent à la libération des mortels. Se reposant dans sa chambre, car il était encore tôt dans la soirée, Jui ne se leva qu'en entendant les cris de son créateur qui l'implorait de lui venir en aide. Pris de curiosité, le jeune vampire alla rejoindre le lieu de la « bataille », et c'est avec son habituel regard fasciné qu'il observa fixement chacun de ses « frères » se faire réduir en miettes les uns après les autres... sans éprouver la moindre once de pitié, de compassion ou de crainte. Lorsque l'on vint le saisir violemment pour le faire mettre à genoux, il n'essaya même pas de se débattre, laissant les hommes du Premier le contrôler pour le conduire vers sa nouvelle demeure, la prison du grand manoir.




♠ Pseudonyme : Lily
♠ Age : 21
♠ Expérience RP : Un moment
♠ Avatar choisi : Jui (Vidoll)
♠ Comment vous êtes-vous retrouvé chez nous ? M'suis perdue.
♠ Une chose à dire ? CANDYYYY
♠ Code de validation : Ok par Kousei.

Excellente fiche, originale et bien écrite
Sois le bienvenue Jui !

♠ Jui Validé