Vampire Heart [Makoto]

Makoto me changeait réellement des autres mortels que j'avais pris l'habitude de fréquenter, pas seulement parce qu'il ne savait pas qui j'étais -car je doutais que ça aurait changé quoi que ce soit à notre relation- mais parce qu'il était... différent. Lui au moins, n'avait pas encore la perversion des mortels qui ont l'habitude de traiter avec des vampires. Il ressentait encore de la crainte et des doutes, malgré le fait que, ce que je lui faisais était bien moins destructeur que ce dont il avait l'habitude, ses drogues barbares.

" Tu sais ... que je te morde ici... ou ailleurs. J'ai le contrôle, quand je le fais, et tu ne risques rien. "

Mais si l'impression dominait sur son esprit trop... sensible, je pouvais comprendre qu'il n'ait pas supporté la morsure près du coeur. J'étais au moins rassuré de voir qu'il s'était détendu et allait visiblement mieux, ce qui me permet de réaliser l'ambiance froide qui régnait quand même dans cette pièce. Passant les doigts sur sa joue, je demandais donc.

" Tu n'as pas froid, dans cet appartement..? L'atmosphère me parait... glaciale. "

Evidemment je ne ressentais pas la température comme un mortel, mais le regard fiévreux de Makoto et ses habitudes à la drogue me laissaient penser qu'il devait en être de même pour lui...

Je hochais doucement la tête à son explication. J'avais deviné que déjà, s'il en était réduit à se vendre pour payer ses doses, il n'avait sûrement pas les moyens de se payer couramment l'électricité non plus. Il me faisait de la peine ... et d'un autre côté, je ne voulais pas bouleverser son train de vie trop brutalement. Il m'aurait suffit de l'amener au manoir pour que sa vie change du tout au tout, mais j'attendais avec lui une relation saine, pas celle que peut avoir un maître avec son esclave, ou un vampire avec son humain... ce que j'attendais de lui allait au delà de cela, et je n'en étais même pas encore parfaitement conscience.

" J'avais deviné oui, que la drogue t'empêchait de le sentir... mais ton corps doit en souffrir. Un peu de chaleur ne te ferait pas de mal. "

J'envisageai de négocier dès le lendemain avec son propriétaire afin de prendre à mes frais l'entretien de ses radiateurs ainsi que de sa chaudière, rien que pour qu'il ait de l'eau chaude et un appartement qui ne ressemble pas à un réfrigérateur...

" Nous les ressentons, je peux savoir s'il fait chaud ou froid, mais ... c'est différent. C'est plus lointain, et ça n'influe pas vraiment sur notre confort. Je dirais que nous préférons même la fraicheur, pour la majorité d'entre nous. "

Lui souriant, je me relevais finalement en le portant contre moi avant de lui voler un bref baiser.

" Tu n'as pas une chambre avec une couverture, que je puisse m'occuper de toi sans craindre que tu attrapes la mort ? "

Le petit cri de Makoto me fit sourire. Il ne s'attendait peut être pas à ce que je le porte ainsi ... mais, ce soir, nous avions une nuit à passer ensemble, j'avais son corps à découvrir, et nullement l'intention qu'il se rende malade pour mon égoisme de vampire. Le contact froid de ma peau suffisait bien pour le rendre malade, alors la fraicheur de cet appartement n'arrangeait rien.

" D'accord ... "

Je l'entrainais donc, le tenant soigneusement contre moi. Il était toujours sous l'effet de la drogue, mais j'aimais savoir qu'il s'agissait de ma drogue ... mes morsures. Une drogue qui ne risquait pas de lui provoquer une overdose, mais simplement de lui ouvrir l'appétit. Peut être que s'il refusait de se nourir convenablement, il finirait sous perfusion pour récupérer les nutriments que je lui prenais mais... Je ne pouvais prévoir.
Arrivé dans la chambre, je scrutais les lieux brièvement, avant d'aller le poser sur le lit, sous la couverture, pour ensuite repasser au dessus de lui, volant ses lèvres, caressant ses flancs.

" Je comprends mieux pourquoi... tu étais si bien à l'hôtel. "

Je n'aimais pas cette pièce... pas plus que le reste de l'appartement à vrai dire, mais c'était chez lui...

Makoto semblait apprécier que je m'occupe de lui, depuis le décès de sa mère, ça n'avait jamais du lui arriver, et je comprenais très bien ce qu'il pouvait ressentir, moi même étant très attaché à ce que l'on soit à mes soins... Mais comme je ne voulais pas qu'il ait froid, c'était la moindre des choses de ma part de prendre les initiatives nécessaires, dans son état il n'avait pas les idées assez nettes pour penser à sa santé de toute façon.
Sous la couverture, je reprenais mes baisers, calant une jambe entre les siennes et soupirant un peu lorsqu'il mordit ma lèvre. Ma peau, froide, commençait à se réchauffer à mesure que le sang de Makoto se diffusait en moi... Si je le mordais à nouveau, j'allais pouvoir sembler à un humain, mais je ne savais pas s'il était encore en état ou non ...

" Je comprends... Mais je peux m'arranger pour t'y apporter un peu plus de confort, au moins du chauffage ... "

Ça me ferait du mal si un jour je devais finir par retrouver mon petit mortel congelé dans son appartement. Mais bon, ce soir je n'étais pas là pour m'inquiéter. J'avais Makoto pour moi, chez lui... Il m'appréciait en tant que Daisuke et sans faux semblants liés à mon rang...

" Tu penses pouvoir en tolérer une nouvelle ..? "

Doucement, je laissais mes doigts glisser sur son ventre, vers son aine en passant la main sous le pantalon...

Makoto continuait à se laisser faire, avec lenteur et docilité. J'appréciais cette facilité que j'avais avec lui, le fait qu'il apprécie, et même qu'il semble réellement éprouver du plaisir à ce que je lui faisais subir... je l'affaiblissais, certes, mais pour un habitué à la drogue comme il était, c'était supportable, tellement qu'après m'avoir dit qu'il voulait se débrouiller comme un grand, je le sentais frémir... Je sentais ses caresses dans mes cheveux, ses lèvres contre les miennes.
Il avait envie de la prochaine morsure, le tout sans savoir si son corps la tolèrerait vraiment... puis finalement, son rire me rassura, alors qu'il piochait de quoi grignoter.

" Si tu penses que tout va bien, je te fais confiance. Autrement, de toute façon, je t'amènerai à l'hôpital. "

Je lui souris un peu, lui volant un nouveau baiser avant de détacher son pantalon, laissant mes baisers glisser sur son torse tandis que lentement, j'achevais de le mettre à nu, mon adorable petit humain... Caressant sa cuisse, je vins lui embrasser l'aine, mordillant la zone pour tester sa sensibilité.

" Ça piquera un peu ... mais... tu verras, c'est la plus agréable... "

La plus excitante, la meilleure avant un rapport ... Pour se mettre en conditions.