Un achat pas comme les autres. [ Sakito ]

Je marchais dans les rues de la ville alors qu'un ami m'avait parlé d'un magasin, qui se trouve dans cette rue normalement. Un magasin pas comme les autres, que je devrais y faire un tour, que je ne le regretterai pas. Je ne sais pas si il disait ça pour faire de la pub au bâtiment, mais après tout, cela ne me coute rien d'aller y jeter un oeil. Soudainement, je me trouve devant un batiment très ressemblant à la description donné par l'ami. J'affiche un sourire malicieux et pousse la porte pour entrer dans le magasin, peu commun.
- Hm...
Je regarde autour de moi. La décoration est agréable, mais pour le moment, je ne vois pas grand chose qui pourrait m'intéresser. Je me demande d'ailleurs où se trouve le gérant de ce magasin, s'il y en a un. Je m'avance un peu plus dans le magasin, allant au comptoir où se trouve la caisse. Je m'accoude sans problème au comptoir alors que j'appuie sur la petite sonnette s'y trouvant. Je parviens à demander, de ma voix assez grave mais comme envoutante.
- Je pourrais voir le responsable de ce ... Magasin, s'il vous plait.

Comme tout les soirs, j'étais arrivé de bonne heure à la boutique afin de m'occuper des nouveaux arrivages. Cette fois, mes hommes avaient réussi à dégoter quelques petites perles que je pouvais placer en première catégorie, celle des esclaves dociles et sages, mais surtout, les plus beaux.
Enfin... Il y avait également eu un petit récalcitrant qu'il m'avait fallut conduire en cellule de dressage dans l'arrière boutique. Pour son cas je ne me faisais pas d'illusions, il irait en catégorie trois dès que je l'aurais calmé un minimum. Qu'il sache qui était le maître : moi, Juka.

En règle générale, nous ne maltraitions pas nos esclaves. Je fournissais la ville en produit de qualité. Mais lorsqu'ils se montraient un peu trop rebelle, il était aussi de mon devoir de les dresser un peu. Du moins, pour ceux qui avaient une chance de passer en catégorie une, voir deux. Pour la plupart, ils restaient dans la troisième et finissaient dans les bordels ou choisis par les maîtres ayant besoin d'un défouloir plus que d'un compagnon ...
La clochette de l'entrée sonna. J'envoyais un de mes hommes le temps de poser mon fouet, me rincer les mains et remettre ma chemise et ma veste. C'était important d'être présentable face aux clients.
Passant la main dans mes cheveux, j'allais donc voir ensuite qui me demandais... Un client au visage qui m'était jusqu'alors inconnu, ce n'était pas un de mes habitués alors...

- Bonsoir, que puis-je pour vous ?

Je l'accueillais avec élégance, la voix très posée, ne laissant pas du tout transparaitre que je venais d'achever une petite séance de dressage...

Il est vrai que c'est également la première fois que je vois cet homme, grand, cheveux plus blanc que blond. Je me redresse donc pour avoir un minimum de retenue. Je frotte mon bras en regardant l'homme. Je ne sais pas du tout comment m'y prendre. Si je lui dit qu'un ami m'a dit que vous aviez des choses... Spéciales, est-ce qu'il comprendra ? Hm, on va le faire au feeling.
- Bonsoir...
Je regarde à nouveau autour de moi alors que je me trouve déjà stupide de demander une telle chose. Mais comme j'ai dérangé l'homme encore inconnu, il fallait bien que je lui demande, de toute façon, qui dit que j'allais acheter.
- J'ai entendu dire, que votre magasin vendait des... Choses, ou objets vraiment spécial... Puis-je vois quels sont ces choses ?
J'incline très légèrement mon visage sur le côté. L'homme acceptera t-il ? Quoi qu'il en soit, je glisse mes mains dans mes poches, attendant un réponse de sa part.

Le nouvel arrivé devait avoir compris la leçon, et finalement je songeais a peut être le placer en catégorie deux, celle des esclaves un peu rebelles, mais qu'avec une bonne autorité, on pouvait finir par soumettre. Je sentais qu'il était de ceux là, et s'il ne l'était pas, il me faudrait peut être lui redonner quelques coups, ou le priver de repas, et ça passerait.
Un de mes hommes vint demander ce qu'il devait faire de l'esclave, et je donnais mes instructions.

- Habille le,puis mets le dans les cages de rang Deux.
- Bien maître Juka.

|| Le vampire s'en alla s'occuper de Sakito, lui rinçant le dos marqué des coups du fouet de Juka, avant de l'habiller, comme les autres, d'un simple pantalon de toile noire, et de le mener dans une cage, libérant ses mains et ses jambes mais passant à son cou un collier muni d'une chaîne qui le liait aux barreaux. Le sol de la cage était fait d'un petit matelas, et il avait un coussin. Le confort minimum. La cage elle même était assez petite, de sorte que les esclaves ne puissent ni s'allonger, ni se lever. Au mieux, se mettre en boule, mais pour la plupart, ils restaient assis contre les barreaux. ||

Je regardais l'inconnu m'annoncer la raison de sa venue, et sourit, amusé de sa façon de présenter les choses...

- Vous êtes bien dans la boutique d'esclaves de Maître Juka. Ce n'est pas la peine d'user de sous-entendus ici, mes affaires sont légales et tout à fait déclarées au Premier.

L'invitant à me suivre, je l'invitais à entrer plus avant dans ma boutique à trois rayons. Les esclaves de catégorie Une, propres, sages, priant pour se faire vite adopter. Ceux de catégorie Deux, plus fatigués, parfois marqués de traces de fouet dû à leur dressage en cours, certain plus calmes que d'autres mais pour la plupart des esclaves prometteurs. Le petit nouveau étaient de ceux-la.
Et dans le fond du magasin, les brutes, les esclaves les plus rebelles pour qui le dressage ne servait plus à rien. Ceux là étaient menottés, parfois bâillonnés pour éviter qu'ils n'insultent mes clients.

- Vous cherchez un compagnon, un jouet, un défouloir ..? Peut être de simples accessoires ?

Car au mur se trouvait également divers objets qui pouvaient être utile à un maître...

- Je devine que c'est la première fois que vous venez.

[Désolée c'est un peu long, mais c'est parce que je m'occupe de vous deux ^^]

[ Justement, c'est bien quand c'est long 8) ]

J'attendais bien sagement dans la pièce jusqu'à qu'un homme vienne rincer les lacérations dans mon dos, ce qui me fait couiner puisque les plaies me font lourdement mal, je me laisse habiller, et attirer jusqu'à une cage que j'observe, si je dois passer je ne sais combien de temps enfermer là dedans, et bien ce n'est même pas la peine, ils vont avoir du fil à retordre avec moi. J'entrai tout de même dans cette cage, je n'avais pas le choix de toute façon, je lançai un regard noir à l'homme qui m'entourer le cou d'un collier et d'une chaine qui reliait aux barrières de la cage. Super, on est traité comme des chiens en plus. Je restai là recroquevillé sur moi-même en soupirant, je posai mes yeux sur les autres cages, d'autres humains étaient là, certains sage d'autre non, je jetai alors un regard vers la porte qui s'ouvrait et d'où des voix s'élevaient et s'approchaient.

[ Je dis pas le contraire 8) ]

J'arque un sourcil quand j'entends dire que ce magasin cache d'autres humains, des esclaves que cet homme, au nom inconnu, vendait. S'il gagne sa vie ainsi, pourquoi pas. Puis je suppose que son petit manège marche bien, sinon, il ne continuerait pas.
- Oh, vous m'en voyez surpris, je ne savais pas que ce genre de magasin existait, surtout reconnu légalement...
Je souris en coin, alors que je garde mes mains dans mes poches. Je détaille les traits du visage du Maitre Juka, comme il se fait appeler. Il à l'air assez bien, finalement, c'est peut-être lui que je devrais prendre sous mon épaule et emmener avec moi. Je reprends rapidement mes esprits alors que l'homme m'invite à entrer un peu plus dans la boutique. Dans un premier temps, je vis des cages, cages occupées par un humain, non, un esclave.
- Je vois que vous aviez beaucoup... D'hommes. Votre petit marché marche bien ?
Je regarde toujours l'homme alors qu'il me présente les esclaves du premier rang, puis ceux du deuxième. Quand il me demande, ce que je cherche exactement, j'aborde un sourire plus que joueur en murmurant de ma voix rauque.
- Je cherche un jouet, avec qui je pourrai prendre du bon temps... Mais je ne veux pas quelque chose qui écoute, non, ça deviendrait très vite lassant... Je veux quelqu'un qui ... Écoute, mais pas trop non plus, c'est plus... Amusant et excitant.
Je rigole très légèrement alors à la remarque du vendeur qui demandait si c'était ma première fois. Je hoche le visage tout en le regardant.
- Oui, c'est la première fois que j'achète un humain, pour m'en servir comme bon me semble, ensuite...

La remarque du vampire me surprit autant qu'il semblait surpris lui même, alors comme ça, il ne savait même pas ce que je vendais ? Il n'avait pas eu vent de ma réputation de meilleur vendeur de la ville... J'avais donc encore des efforts à fournir pour me faire connaître.

- Je dois dire que c'est bien la première fois que quelqu'un met les pieds dans ma boutique sans savoir ce qu'on y vend...

L'accompagnant dans les rayons, je le laissais observer nos "produits", tous en plutôt bon état, jeunes et beaux. Certain nous regardaient avec haine et d'autres, avec indifférence.

- C'est un marché toujours en activité, les humains sont fragiles, il faut bien de quoi les remplacer lorsqu'ils meurent... et puis ma seule concurrence est le marché noir, et on peut dire qu'au niveau de la qualité, il n'y a pas à dire, on est bien mieux servi chez moi, sans me vanter.

Il me définit le genre de compagnon qu'il souhaitait, et je souris légèrement, comprenant que c'était un de catégorie Deux qu'il lui faudrait. Je pensais donc à notre petit nouvel arrivé, à qui je n'avais même pas encore demandé le nom. J'entraînais mon client vers sa cage.

- Je comprends bien... il n'y a rien d'amusant quand ils sont trop dociles... ce sont surtout les clubs d'hosts qui m'achètent ceux-là.

Je lui désignais le petit nouveau, ouvrant la cage et attrapant la chaîne pour le faire se lever et l'amener vers moi.

- Tu es calmé ..? Présente toi maintenant.

- Disons que la personne qui m'a parlé de votre magasin m'a juste conseillé d'y faire un tour, qu'il y aurait certainement quelque chose qui m'intéresserai, mais il ne m'a jamais dit que vous vendiez des esclaves.
Je ris un instant alors que l'autre vampire tente de nous présenter, au mieux, l'esclave que Juka me recommande. J'observe son visage en souriant en coin. Un vrai Ange. Il est parfait.
- Mmh, il est intéressant.
Je tourne alors mon regard sur Juka, ce dernier demande donc à l'esclave de se présenter, mais celui-là lui colle un poing au visage. Je soupire mais souris en coin. C'est qu'il ne se laisse pas faire. Je pense que lui et moi nous allions bien nous entendre...
- Je le prends.
Je fais donc signe au bourreau de me donner la chaine que je tire vers moi. Je fais de sorte à ce que Sakito se trouve derrière moi, ensuite.
- Si vous levez la main sur lui, alors qu'il est sur le point d'être vendu, vous vous le gardez.
Je dis cela sur un ton vraiment persuasif. Je ne veux pas que mon nouveau jouet soit d'avantage abimé. Si quelqu'un voulais le maltraiter, fallait le faire avant mon arrivée, hors maintenant, il est trop tard. Je compte bien le faire comprendre à Juka par un regard.

A présent que l'esclave et le maître avaient, disons, fait connaissance, mon travail s'avérait pratiquement terminé. Je ne me trompais que rarement lorsque j'avais l'intution qu'un humain était fait pour un certain vampire... Sondant l'esprit du mortel, j'apprenais qu'il se nommait Sakito, mais avant d'avoir pu dire quoi que ce soit, je reçus son poing au visage.
Glissant la langue sur ma lèvre pour recueillir le sang qui s'échappa brièvement, avant que la plaie ne se referme, je tendais avec un léger sourire la chaîne au futur propriétaire du petit insolent. D'ailleurs celui ci me lança un avertissement qui ne me plus pas du tout...

- Vous apprendrez que je ne maltraite aucun de mes esclaves, beaucoup vous dirons qu'ils sont bien mieux ici, la plupart du temps, que chez leurs maîtres. Les coups que je peux donner ne sont que des punitions en retour de leur comportement.

Je n'aimais pas que l'on me fasse passer pour une brute, car j'étais bien tout sauf ça. Ayant moi même été, durant près de 28 ans, l'esclave de maîtres plus violents et humiliants les uns que les autres, je savais ce que c'était. J'avais largement assez souffert pour ne pas le reproduire sur les gamins que je vendais, et si je les dressais à être docile, c'était surtout pour leur éviter de finir en vidoir et défouloir.

- Suivez moi à la caisse, je vous donnerai la clé de son collier.

J'annonçais en même temps son prix, assez élevé, pour sa beauté, mais avec une bonne remise pour les marques de fouet encore fraiche qu'il avait dans le dos. Mais bon, d'ici une semaine, ce serait parti. J'avais encore en tête l'espèce d'avertissement de mon client... agacé, je précisais encore, regardant Sakito alors que nous arrivions vers l'accueil.

- Je n'éprouve aucun plaisir à frapper un mortel...

- Oh, je ne doute pas de ce que vous disiez, vous saviez.
Je préfère éviter ce genre de sujet, car je n'aime pas vraiment parler, à vrai dire. Nous nous dirigeons vers la caisse, je tiens fermement la chaine reliée au cou de mon esclave. Lorsque j'entends le montant que va me couter mon esclave, j'affiche un fin sourire. Moi-même, j'avais prévu plus, mais je ne vais pas m'en plaindre. Je sors donc la liasse de billet que je pose sur le comptoir. Il y a nettement de quoi payer la note. D'un air amusé, je murmure.
- Gardez le reste, disons que c'est pour le coup que mon esclave vous a causé...
Je me tourne vers l'esclave en lui caressant sa joue.
- En rentrant, nous nettoierons tes blessures, ensuite je te montrerais ta chambre.
Je lui souris brièvement alors que je fais à nouveau face au vendeur.
- Au plaisir de vous revoir, Maitre Juka.
J'incline mon visage par signe de politesse et de respect alors que je prends la clef pouvant libérer mon esclave. Je pourrai le faire maintenant, mais je ne veux pas prendre le risque de lui bondir dessus parce qu'il a tenté de s'échapper.

J'avais annoncé mon prix et je laissais l'acheteur tirer une liasse épaisse de billet et me l'offrir alors que son esclave se permettait une nouvelle fois de me répondre. Me contentant de soupirer, j'évitais de m'adresser à lui à nouveau. Ca n'aurait servi à rien, et il n'avait pas à savoir ce que j'avais vécu par le passé. Mes faiblesses ne concernaient que moi ...

- Le supplément ira à mes hommes, je suis loin de faire la manche, mais merci quand même...

Je n'appréciais pas les gens qui me prenaient de haut. Qui donnaient plus que le prix que j'offrais, comme s'il considérait ma marchandise comme dérisoire. Cela faisait parti des manques de respect qui m'agaçaient, mais comme on dit, le client est roi, alors je me taisais, acceptant simplement ce que l'on me donnait.

- Au plaisir de vous revoir alors, s'il vous faut quoi que ce soit... ou s'il ne vous convient finalement pas.

Inclinant la tête, je les saluais pour les laisser partir tout en rangeant une partie de l'argent dans la caisse, et l'autre dans un petit coffret destiné aux pourboires.

[FIN]