Un peu perdu ... [Ikuma]

Une toute dernière commande … Il n'en restait plus qu'une et le jeune homme pourrait enfin rentrer chez lui, enfin, au magasin et se reposer un peu. Il était en ''déplacement'' depuis le petit matin, amenant aux gens qui ne voulaient ou ne pouvaient se déplacer, leurs commandes. Les sacs avaient beau n'être remplis que de vêtements, il pesaient vraiment très lourd sur les bras de Uruha. La nuit était tombé, depuis peu de temps, mais assez pour qu'une belle brume d'ombre le fasse trembler d'un frisson de peur. Le noir … Il détestait cela, mais en même temps, ici, il y avait de l'espace, c'était plus ou moins rassurant.

Le jeune homme continua donc son chemin, regardant de temps en temps la petite note qu'il avait en main et où il était inscrit l'adresse du dernier client. Sans s'en rendre vraiment compte, il se perdait de plus en plus. Une petite brise de froideur vint se loger sous sa chemise, qui paraissait si fine à présent. Il aurait du prendre un pull, ou une laine afin de ne pas avoir trop froid, mais il était trop tard. Soupirant, il avança, ses pas étaient de plus en plus lent, il était si fatigué …

Finalement, au bout d'un moment, à bout de force, il décida de faire une petite pause, se collant contre un mur, il reprit un peu sa respiration. Il voulait rentrer, il voulait être chez lui, il voulait être au chaud et à l'abri … La peur commençait à prendre un peu plus part de son être … Pourquoi cette liste était-elle si longue, et pourquoi avait-il mit tellement de temps pour arriver au dernier client.

Comme tout les soirs, je m'étais levé de bonne heure et j'avais rapidement trouvé de quoi me nourrir. Mais comme tout les soirs, une seule et unique victime ne me suffisait pas. Si l'on me comparait aux mortels, disons que je faisais sûrement partie de ceux qui en pouvaient se passer du dessert. Je tuais une victime quelconque par nuit, et je volais quelques gouttes de sang plus doux d'une autre. Le choix de ma seconde proie était donc plus réfléchit, car je n'étais plus en proie à la faim véritable, mais plutôt à la gourmandise.
Ce que je préférai...? Les jeunes hommes avec lesquels je pouvais jouer un peu avant de prendre ce que je souhaitais. Parfois, je songeai à m'offrir un esclave, mais me raisonnais en me disant que le malheureux finirait sans doutes par mourir d'une de mes crises sans même que j'ai eu véritablement l'intention de le tuer. Je préférai donc, pour l'instant, me contenter du hasard des rencontres.

Ce soir, j'avais revêtu un costume chic de couleur blanche, par dessus une belle chemise bordeaux. Sur le haut de ma poitrine, une marque que j'aimais m'appliquer. Mad Dog. La plupart des mes victimes ne comprenaient qu'au seuil de la mort pourquoi l'on me nommait ainsi.
Avançant tranquillement à la recherche d'une proie valable, je finis par sentir l'odeur enivrante de la peur. Me laissant guider, j'arrivais rapidement dans une ruelle où un garçon se reposait contre un mur. Un sourire, et ma langue glissa avec lenteur sur mes canines. Ce soir, ce serait lui... Il semblait assez jeune, 18 ans tout au plus, mais était déjà plus grand que moi d'une bonne dizaine de centimètres. Ses lèvres pleines étaient à croquer et son regard perdu lui donnait l'air d'un petit animal qui n'est pas sûr de la direction qu'il doit prendre... je décidais donc de m'amuser un peu avant de vraiment commencer le jeu du chat et de la souris.

- Bonsoir ! Tu es perdu ..?

Il me fallait agir comme si j'étais de son époque... comme si j'étais réellement... un jeune homme de 21 ans.

Trop pris dans son essaie de retrouver mentalement son chemin, Uruha n'entendit pas le nouvel arrivant. Ce n'est qu'une fois que celui-ci fut assez proche, que le blond sursauta … cette présence était quelque peu … surprenante, dans le silence de cette nuit, le blond aurait du entendre les pas de cet homme. N'essayant pas de comprendre, n'ayant surtout pas le temps, il regarda un instant l'homme qui s'approchait, petit, blond, habillé de vêtements riches et classes. Si il avait été brun, il aurait été l'opposé totale du petit humain. Et il venait dans sa direction, à l'aise, lui demandant si il c'était perdu. Le fait était que oui, il était complétement perdu, n'ayant pas un poil de sens de l'orientation.

Il se redressa donc, lui offrant un sourire sincère, car le pauvre humain était tout de même quelqu'un d'assez naïf, et hocha la tête à la question :

Oui … Déjà que c'est pas brillant quand il fait jour, mais alors dans le noir c'est pire que tout …

L'homme allait peut être pouvoir l'aider ? Oh … Un instant, le regard de Uruha s'accrocha à cette étrange inscription … Mad Dog … c'était spéciale, surtout que cela ne semblait pas être indélébile. Une part de son être lui criait de se méfier, de ne pas demander de l'aide à cet homme, de rentrer a plus vite, mais … Une autre part voulait en savoir un peu plus … Et oui, Uruha était un homme divisé.

Je souris légèrement. Dans la tête du mortel je pouvais voir à quel point il était déboussolé, craintif et mal assuré. Il ne m'avait pas entendu arriver, et ça l'intriguait. Tant mieux, le jeu n'en était pour moi que plus amusant... Ce qui me surpris le plus, c'est qu'alors qu'il avait conscience qu'il ferait mieux de s'éloigner de moi le plus vite possible, l'enfant restait là, devant moi, espérant peut être que je l'aide à retrouver son chemin, moi l'être menaçant apparut devant lui comme par enchantement. Il m'amusait... j'avais déjà la certitude de passer une bonne fin de nuit avec ce petit pour jouer.

"Je peux peut être te guider ? Je connais bien cet endroit."

M'avançant un peu, je jetais un œil au papier qu'il tenait à la main, indiquant l'adresse où il devait se rendre... ce n'était plus très loin.

"Et ce n'est pas très prudent de trainer seul si tard..."

Mon sourire s'élargit, mais je lui tournais déjà le dos, avançant en direction de l'adresse de sa livraison.

Étrangement, oui, cet homme faisait peur à Uruha, celui-ci ne comprenait pas pourquoi, mais il n'aimait pas sa présence. Et en même temps, il ne voulait bouger, il ne voulait pas rentrer, juste rester ici. Uruha était un être complétement déboussolé, il ne savait plus vraiment ce qui était le bien du mal, il avait perdu beaucoup de ses repaires. Dix ans à être le jouet préféré d'un médecin complétement fou, cela n'aide en rien à bien grandir. Le blond ne bougea donc pas quand l'homme s'approcha un peu plus, regardant le papier qu'il lui avait tendu, l'adresse. Était-ce loin ? Le blond n'en avait aucune idée … Il ne sortait que rarement du magasin. Alors que l'autre blond avait décidé de lui montrer le chemin … L'humain entendis dans la voix de l'autre, quelque chose d'étrange, une intonation qu'il connaissait et qui le fit frissonner. Il essaya d'oublier ce petit flash et suivit presque docilement le plus riche :

Je vous remercie, je commençais à désespérer de retrouver mon chemin.

Uruha, petit être naïf, qui continuait de suivre le chien enragé, le loup qui voulait le dévorer. Alors qu'il continuait leurs chemin, le plus jeune en retrait de quelques pas, par rapport à son guide, il ne put s'empêcher de poser une question alors qu'au fond de lui, une petite voix lui ordonnait de se taire !

Que faisiez vous en pleine nuit ici ? Vous n'étiez pas perdu vous …

Mais oui, que pouvait bien faire un homme comme celui-ci dans une rue aussi sombre, et déserte …? Le blond se demanda si au fond, il voulait connaître la réponse … parfois, on ferait mieux de s'écouter un peu plus.

En tant que guide, je devançais ma proie de quelques centimètres pour le conduire à travers les rues vers l'adresse indiquée sur sa note. Je ne comptais pas le toucher avant qu'il ait terminé sa livraison. Nous serions plus tranquilles une fois qu'il aurait les bras déchargés, et en plus de cela, j'avais la certitude que de toute façon, il aurait besoin de mon aide pour regagner son domicile, par conséquent pour ce soir, il ne pouvait plus se passer de moi, à moins de se perdre à nouveau. Ce que je ne permettrai pas, évidemment.

"Ne t'inquiète plus pour ton chemin, je n'ai rien d'autre de prévu ce soir."

Souriant légèrement, je me tournais vers lui avant de désigner d'un geste de la main le bâtiment où il devait déposer son chargement. J'en profitais aussi pour répondre à sa question.

"J'ai la peau plutôt fragile... alors je préfère me balader la nuit que quand le soleil brûle... et puis... on est plus tranquilles le soir."

Je croisais les bras, reculant un peu en le laissant aller s'occuper de sa "mission" que je n'avais nullement l'intention de perturber. Comme je ne comptais pas le tuer, il valait mieux que je le laisse d'abord vaquer à ses occupations pour être certain que nous serions tranquilles ensuite... mais plus les secondes passaient en sa compagnie, plus le parfum de son sang me montait à la tête. Je m'impatientais...

L'homme semblait vraiment gentil, presque autant que le marchant qui avait recueillit le blond. Il lui dit que son chemin pour ce soir serait retrouvé car il l'y aiderait. La nuit était calme et il n'avait rien à faire. Ce détail tout comme le reste de ses propos sur le soleil aurait dû mettre la puce à l'oreille de Uruha, mais celui-ci n'avait pas vraiment conscience de tout ces indices. De plus, il se trouvait devant la maison indiqué sur le papier, c'est donc d'un magnifique sourire qu'il remercia l'homme, avant de s'approcher de la porte et de sonner. Il n'attendit que quelques secondes avant que celle-ci ne s'ouvre, une femme quelque peu surprise par la visite si tardive. Mais en voyant le jeune blond, elle comprit de suite le motif de sa présence, il put lui donner tranquillement les paquets et la faire signer une sorte de gage de reçut. Elle alla même jusqu'à donner un pourboire au jeune homme qui s'en trouva vraiment très gêné et la remercia à plusieurs reprises. Puis, celle-ci lui demanda si il avait besoin d'une voiture pour rentrer, la nuit était déjà bien amorcé, mais le blond se souvint de son sauver et refusa ce qui aurait pus lui sauver la vie.

Après toutes les politesse d'usage, la porte se referma, et Uruha se retrouva une nouvelle fois avec cet inconnu. Il le remercia lui aussi, sans sa présence et son aide, jamais il n'aurait trouvé cette maison un peu perdu dans les rues sombres.

Bien, son travail était finis, il n'avait plus qu'à rentrer, enfin, cette journée aura été bien longue … Il s'adressa donc à l'autre homme une nouvelle fois :

Je vous remercie mais … je n'ai rien à vous offrir en retour pour votre aide … quoi que …

Insouciant, le blond sortis le billet fraichement gagné de sa poche et le tendit au petit blond, accompagné d'un sourire adorable. Ainsi, il lui montrait à quel point il lui était reconnaissant.

L'enfant ne s'inquiétait vraiment pas... je le trouvais fascinant. Dans quel monde vivait-il ? N'avait-il pas conscience de la menace des vampires rôdant à la nuit tombée dans les rues de cette ville depuis bien des générations ? Ne s'était-il jamais fait attaquer ou agresser, avec son air simplet et sa beauté aguicheuse ? Je m'interrogeai... il soulevait en moi tout un tas de question et ma curiosité de vieux vampire fut piquée au vif. Ce gamin avait quelque chose de particulièrement intéressant même si je ne savais pas encore quoi. Il fallait que je comprenne et pour ça, il me faudrait l'étudier un peu mieux... le revoir... sans aucun doutes.

Il alla s'occuper de sa commande et je l'attendais patiemment avant de le voir revenir et me proposer un billet en compensation de mon aide. Je lui souris.

"Si je te laisse à présent, comment rentreras-tu chez toi ? Je suis sûr que tu ne sais même pas où nous sommes..."

Je secouais alors la tête, lui indiquant de ranger son billet. Il avait travaillé pour l'avoir et cela lui revenait. En plus, comme il l'avait remarqué, ma tenue ne laissait pas voir que je n'étais qu'un vampire errant, logeant momentanément dans un hôtel de la classe moyenne... Je devais avoir l'air d'un jeune bourgeois, pour qui ce billet n'avait aucune valeur.

"Tu devrais plutôt l'utiliser pour t'acheter à manger... je suis sûr que ton dernier repas remonte à loin ..."

A ces mots, instinctivement, je glissais la langue sur mes lèvres puis sur mes canines acérées... Bientôt... bientôt je le goûterai, mais il fallait d'abord qu'il comprenne. Je voulais le voir comprendre.

L'homme venait de mettre le doigt sur quelque chose de vrai … Uruha était incapable de rentrer chez lui tout seul. C'était tout de même un comble pour quelqu'un vivant depuis un ans ici. Mais étant donné qu'il faisait tout pour ne jamais avoir à sortir trop loin du magasin, il n'avait jamais eu de problème pour retrouver son chemin. Mais son patron était malade, il ne pouvait sortir, donc Uruha s'était proposé, il lui devait tellement … Se trouvant bête, le blond baissa la tête, se mordillant la lèvre inférieur. Il n'était même pas capable de s'occuper de lui tout seul. Le blond lu fit signe de ranger son billet, qui ne devait guére avoir beaucoup de valeur pour lui, si l'on regardait ses vêtements, il était sûr qu'il n'avait pas besoin de quelques sous. Mais le patron de Uruha si … Alors quand il entendit le plus riche lui conseiller de s'acheter de quoi manger, il releva la tête rapidement :

Non ! Mon patron a besoin de cet argent, je lui donnerais.

Uruha n'avait jamais eu d'argent de poche ou de salaire depuis qu'il travaillait chez ce fabriquant de vêtements. Il était logé, nourris (bien que très sommairement) et blanchis (avec les restes de tissus ou les vêtements invendus). Alors qu'avait-il besoin de plus qui aurait nécessité de l'argent ? Rien …

Cette langue, elle passa sur les lèvres du blond, comme celle d'un animal qui contemple un magnifique repas. Alors pourquoi Uruha ne l'a voyait pas ? Pourquoi il restait ici prés du vampire ?

Je vous remercie de m'avoir aidé, mais je ne veux pas vous embêter plus longtemps, aussi je vous demanderais juste de m'aider à rentrer au magasin … S'il vous plait.

Mais alors qu'il allait faire quelques pas pour se rapprocher du blond et ainsi le suivre ou lui donner des indications sur le magasin en question ; Un vertige le prit, sa vision fut flouté et il faillit tomber, ne se retenant qu'à la seule personne qui se trouvait prés de lui … Ikuma … Il était si fatigué … et avait surement pas assez mangé comme venait de lui annoncer l'autre.

Alors que j'avançais progressivement dans la manipulation de cet être innocent et pure, en tout cas d'apparence, quelque chose que je n'avais absolument pas prévu arriva. Premièrement, il refusait d'utiliser l'argent pour se nourrir, préférant aller le remettre à son ... employeur. Je trouvais sa dévotion presque exagérée... mais je n'avais jamais été quelqu'un de très altruiste ou reconnaissant.
Il me remercia quand même, et me demanda de le raccompagner au magasin. Vivait-il aussi sur son lieu de travail ? Sa vie devait être bien triste... enfin en même temps, pour être aussi niais, je devinais qu'il n'avait pas du connaître grand chose de la vraie vie ni même être capable de se débrouiller seul.

Ce qui vint troubler mes plans réellement, ce fut cet espèce d'évanouissement qui le prit d'un coup, le faisant s'effondrer sur moi. Je le rattrapais, plus surpris et curieux qu'inquiet à son sujet. Il fallait qu'il mange, ça ne faisait aucun doute.

"Uruha. Je vais t'accompagner dans un restaurant et t'offrir quelque chose. Tu ne tiendras pas la route comme ça."

J'espérai qu'il soit encore assez conscient pour réaliser que je l'appelais par son nom alors qu'il ne me l'avait pas dit. Je voulais jouer, et ce n'était pas ce malaise qui allait m'en empêcher !
Le prenant sur mon épaule comme je pouvais, je le retins donc pour l'accompagner vers un établissement encore ouvert et sans demander son avis, je le fis asseoir à table.

"Ca va aller ..?"

A la lumière tamisée du restaurant, ma peau devait sembler plus blanche qu'une peau ordinaire et mes yeux ainsi que mes ongles brillaient d'une lueur surnaturelle. Mais était-il assez réfléchit pour tenir compte de ces détails ..?

Un peu dans les vapes, le blond ne se redit plus compte de grand chose … Il avançait, soutenus et finis sa route sur quelque chose de moelleux et chaud. L'ambiance ne semblait plus être la même qu'avant, il faisait moins froid, ils étaient dans un établissement … Secouant un peu la tête, Uruha se rendit compte qu'ils se trouvaient tous les deux dans un restaurant. Il s'excusa vivement de son petit malaise, levant les yeux vers son sauveur, il fut surpris d'une chose qu'il n'avait pas pus voir dans la pénombre. Les yeux … Ils étaient brillants, magnifique, comme deux petites étoiles qui auraient décidé de scintiller. Et cette bouche rouge et en même temps si belle … Ressortis du teins si pâle, l'homme lui avait dit que sa peau était fragile, mais elle était aussi très belle à regarder. Ainsi, sans se rendre compte de la mal politesse de son regard, le blond ne pouvait qu'observer encore et encore ce visage si beau … Cet homme semblait un ange. Un ange … vraiment ? Il devait autant être un ange que Uruha pouvait être qualifié de saint d'esprit.

Ce fut les paroles de l'homme qui sortirent le blond de sa petite transe, il lui demandait si tout allait bien … Oui, dans l'esprit de Uruha, tout allait bien, il n'y avait aucun problème sauf son manque de nourriture. Mais, une petite voix lui crier les choses qu'ils ne voyait pas … Le regard bien trop profond, qui lisait dans son esprit, les lèvres qui cachaient de dents bien trop longues, trop pointues. Et ce teint si pâle qui n'était pas dû à une quelconque fragilité. Si Uruha s'était écouté, il aurait pris la fuite en comprenant qui était son sauveur. Alors pourquoi rester et ne rien comprendre ….?

Sa voix fut douce et gaie lorsqu'il répondit au blond :

Oui, je vous remercie, et je m'excuse … Je crois que je ne fais pas assez attention à moi …

C'était le moins que l'on pouvait dire … Alors qu'il baissait les yeux, il tomba sur un couteau … Quelconques aux premiers abords mais qui lui rappela ceux qu'utilisait le docteur … on punit ceux qui ne sont pas sages. Ce flash lui fit faire un mouvement de recul contre le dossier de sa chaise. Il prenait comme conscience que les choses étaient autres, qu'il se passait quelque chose, mais quoi ? Le vampire ne l'avait-il pas appelé par son prénom ...? La question sortie toute seule de la bouche du blond, comme si la voix en lui voulait prendre la situation en main :

- Je ne me souviens pas vous avoir donné mon nom ...

Le blond me regardait avec attention et je baissais légèrement les yeux pour faire mine de ne rien voir de tout cela. Il s'imaginait que j'étais une sorte d'ange... s'il savait à quel point il était encore loin du compte... mais je surveillais avec attention son esprit pour entendre le moment fatidique où il prendrait conscience de ce que j'étais. Je me demandais quelle réaction il adopterait. Après tout, tout les vampires ne sont pas mauvais alors... peut être qu'il le prendrait avec naïveté et curiosité ? Ou bien il paniquerait et partirait en courant... les deux situations allaient être amusante pour moi, et je n'avais plus qu'une hâte, voir la lueur de lucidité briller dans ses yeux noisettes...
Alors que je lui demandais comment ça allait, il me remercia et s'excusa à nouveau. Je répondis par une légère moue polie, agacé que les choses n'avancent pas plus vite dans le sens que j'espérais. Il ne relevait toujours pas le fait que je l'avais appelé par son prénom... Pourtant ça aurait du le faire réagir un minimum, nous n'avions échangé que quelques mots...

Je lui laissais le temps de reprendre ses esprits tranquillement lorsqu'il sembla avoir une nouvelle absence en regardant le couteau... J'en voyais assez maintenant pour supposer que ce gamin devait avoir subit un important traumatisme, ce qui justifiait certainement la naïveté, le manque de ressources et ces malaises... et enfin, ce que j'attendais tant arriva. Un sourire s'étira sur mon visage tandis que je relevais les yeux vers lui pour observer sa réaction.

"Oh ? Je l'ai probablement deviné alors..."

Amusé, je regardais le serveur approcher et commandais une omelette garnie à l'attention de mon nouvel ami.

"Tu devrais manger... tes malaises sont de plus en plus présents..."

Deviné ? Mais on ne devienne pas un nom, personne n'a une tête à s'appeler un tel ou un tel. C'était curieux tout de même … Deviner un nom … Et puis Uruha n'était pas un prénom très usuel. Non, le blond cachait quelque chose. Cette idée tout bête mais curieuse, commença a germer dans l'esprit du plus jeune. Il essayer de faire un petit raisonnement dans son cerveau, comment d'un simple mot il pourrait repartir jusqu'aux petits détails qui clochaient ? L'autre parut vouloir oublier cela et commença pour lui une omelette tout en lui disant qu'il devrait manger un peu plus. Uruha hocha la tête, prenant en main le couteau qui l'avait attiré sans savoir pourquoi et le fit tourner un moment dans sa main. Finalement, en attendant que ce serveur ne reveinne avec la commende, Uruha décida de faire parler un peu son sauveur. Il prit une petite moue adorable qu'il savait bien faire sans en avoir vraiment conscience et lui demanda :

Que faites vous dans la vie … à part deviner les nom des gens ?

Une petite pique pour lui montrer qu'il n'allait pas oublier ce détails, il continua à jouer avec son couteau, ne se rendant même pas compte qu'il pourrait se couper et ainsi attiser un peu l'envie de Ikuma. D'ailleurs, Uruha ne connaissait pas le nom de celui-ci … Une bonne occasion de lui demander :

Comme nous ne nous sommes pas présenté, je ne connais pas le nom de mon sauveur.

Finalement, l'omelette arriva, et Uruha ne put qu'observer un long moment celle-ci. Comment pourrait-il payer tout cela ? Non, il faisait perdre du temps et de l'argent au blond, c'était trop pour lui. Le petit sursaut de conscience semble le quitter alors qu'il reprenait d'un ton ennuyé :

Je me sens gêné de ne pas pouvoir vous rembourser ce repas …

Non, Uruha n'était pas si naïf, enfin, son moi intérieur ne l'était pas, il était capable de comprendre, mais ne voulait pas avoir peur, ni avoir mal. Mais le raisonnement faisait peu à peu son chemin … Bientôt …

L'humain était plutôt amusant. Au lieu de s'énerver, de me dire que je le prenais pour un idiot comme l'aurait sans doute fait n'importe quelle personne rationnelle, lui s'interrogeait sur comment j'aurais pu m'y prendre pour deviner son prénom... Mais il sembla finalement abandonner ses réflexions lorsque le plat que je lui avais commandé arriva. Il ne parut même pas surpris que je n'ai commandé que pour lui, et à nouveau, un léger sourire se dessina sur mes lèvres bien que je demeurais silencieux pour le laisser réfléchir et parler.

"Ma fortune me permet de n'avoir pas grand chose à faire... disons que je voyage."

Le sujet qu'il aborda était un peu sensible. Non seulement la plupart des vampires ne s'encombraient pas souvent d'un emploi, puisque nous n'avions plus de soucis pour subvenir à nos besoins "vitaux", mais en plus, ayant été banni et exilé durant plusieurs siècles, je n'avais plus d'attache et réellement aucune activité depuis mon récent retour en ville...
Uruha me demanda ensuite mon nom, et je songeai à lui répondre, comme à tout le monde, qu'il devrait se contenter de m'appeler Mad Dog... Toutefois, je ne le considérai pas comme une menace pour mon statut, alors j'acceptais de le révéler, pour la première fois depuis des lustres...

"Je... je m'appelle Ikuma."

Lentement, je glissais la langue sur mes canines alors qu'il me rappelait qu'il ne pourrait pas me payer le repas. Je murmurais alors le regard légèrement brillant.

"Ne t'inquiète pas... on trouvera bien un moyen de compenser l'argent... mange."

Le blond n'avait donc aucun travail, il ne passait son temps qu'à se promener la nuit ? Et puis, alors que cette ville n'était pas si grande que cela, comment cela se faisait-il qu'il ne soit jamais venus au magasin, qui était tout de même l'un des plus importants en terme de qualité des produits ? Tous les riches venaient s'habiller là bas. Il y avait tellement de chose qui clochaient, des choses si évidente, et le regard de ce serveur lorsqu'il lui avait servit son assiette … Il l'avait regardé si curieusement, comme si il savait que Uruha n'était pas tout à fait normal. Quoi que le serveur avait surement du se demander ce qu'il faisait avec un vampire … Ce n'était pas chose commun, ou ceux-ci se payer des esclaves ou ils allaient au club. Jamais un vampire ne faisait manger son repas dans un restaurant.

- C'est vrai ? Vous êtes donc de passage ici ? Resterez vous longtemps ?

L'odeur de l'omelette commençait à attirer beaucoup le blond qui ne put s'empêcher avant, de murmurer deux ou trois fois le prénom de l'homme qu'il avait devant lui … Ikuma … Cela sonnait tellement bien. Et cette langue à nouveau …

Je ne mangerais pas toute mon assiette, il y en a bien trop … Vous ne voulez pas que l'on partage, vous n'avez rien commandé pour vous.

Un petit sourire aux lèvres, Uruha continuait de demander, il aurait vraiment aimé manger avec Ikuma. Il n'aimait pas être le seul, celui qu'on observe. Cela lui rappelait lorsque le docteur l'étudier. Attendant la réponse, il remonta lentement les manches de sa chemise un peu trop grande pour lui. Sans se rendre compte qu'il dévoilé aux yeux de l'inconnu, de nombreuses traces de piqûres … Non, Uruha n'était pas un drogué, enfin, pas de son plein gré …

Les questions de l'humain étaient assez amusantes. Il était vraiment mignon en fait, dans son inconscience. Je me demandais réellement comment il était possible qu'il n'ait toujours pas compris. Certes, la plupart des vampires sautaient sur leur repas sans prendre la peine d'en faire la connaissance, mais je n'avais pas l'intention de tuer Uruha, peut être même que j'allais essayer de le rendre consentant avant de le faire... tout dépendrait de sa réaction lorsqu'il comprendrait "enfin".

"J'ai décidé de m'installer ici... je pense rester pour un moment."

Il mit du temps avant de se décider enfin à commencer à manger, et encore, il fallut qu'il me propose de partager. Je secouais la tête, décidant de lui répondre par télépathie pour accélérer un peu les choses. Je ne peux pas manger ça...

Uruha me sourit, et remonta ses manches. J'apercevais des pensées concernant un docteur, et comprenait pourquoi les traces de piqûres, bien qu'elles étaient trop nombreuses pour être normales... C'était une partie de son secret... de ce qui faisait sa naïveté sans doutes. Je savais que je pourrais obtenir des images de son passé en buvant son sang, et je n'attendais plus qu'une chose, que nous quittions le restaurant pour pouvoir enfin prendre mon dessert...

Le blond allait s'installer, c'était une bonne chose. Uruha le reverrait donc pour le remercier ou lui rembourser le repas. Il n'aimait pas avoir de dettes. Il sourit alors à son homologue, prenant sa fourchette afin de piquer dans son repas. L'omelette avait l'air si bonne, elle sentait si bon … Un régale pour le petit blond qui ne mangeait que des repas rapides et peu appétissant. Mais alors qu'il venait de mettre dans sa bouche une petite part de ce repas, une voix dans sa tête lui répondit … Une voix dans sa tête … dans sa tête … Des voix il y en avais beaucoup mais jamais ainsi. Surtout pas qui répondait aux questions que Uruha posait aux personnes extérieurs. Surpris, le blond lâcha sa fourchette, qui tomba dans un bruit de cliquetis sur le sol du restaurant. Uruha ne bougeait plus, observant l'homme en face de lui … La voix avait dit qu'il ne pouvait manger l'omelette, or cette voix ne venait de pas son corps à lui … Donc elle venait de celui de Ikuma … Comment faisait cet homme pour parler dans la tête des gens, peut être pouvait-il y lire et c'est ainsi qu'il avait ''deviné'' le prénom de Uruha.

Choqué, c'était bien le mot … La peur venait d'entrer à grande eau dans le corps du petit blond qui ne savait que faire. C'était trop dur, à présent son inconscient lui faisait comprendre ce qu'était vraiment Ikuma, ce qu'il n'avait pas voulus comprendre. Il venait de se faire manipuler …. Comme toujours. Se sentant très mal d'un coup, Uruha se leva sans un mot et courut le plus vite possible dans les toilettes les plus proches. La seule bouché de nourriture qu'il avait avalé ressortis rapidement, avec un peu de bile qui lui brula la gorge.

Les bras nus du blond semblait le hanter, et il les griffa à plusieurs reprise, c'était à cause de ces piqûre qu'il ne comprenait pas ce qui l'entourait. Rapidement, plusieurs gouttes de sang coulèrent … Mentalement, sans s'en rendre compte, il appelait le vampire … Cette appel était sa seule pensée … Ikuma ...

Enfin, il allait se nourrir... je commençai a désespérer de le voir enfin accepter ce que j'avais pris pour lui, mais mes réponses à ses questions semblaient l'avoir finalement convaincu... mais pas convaincu du fait que j'étais un vampire, hélas. Son esprit était donc véritablement retardé... et j'avais hâte de savoir enfin pourquoi, qu'est ce qui avait bien pu arriver dans le passé de cet enfant...

Il commençait à peine à manger lorsque d'un coup, il lâcha sa fourchette. Je relevais les yeux vers lui vivement. Il comprenait enfin, la télépathie avait eu raison de lui et il venait sûrement de réaliser ce que j'étais ... Je ne m'étais pas vraiment attendu à une réaction aussi violente de sa part et c'est avec stupeur que je le regardai quitter précipitamment la salle et se rendre dans les toilettes du restaurant. J'étais allé trop loin pour lui, visiblement, et ça n'allait pas du tout. Je sortais alors de ma poche de quoi largement payer l'omelette avant de rejoindre le petit mortel dont j'entendais les appels. Comment se faisait-il qu'il m'appelait alors que je lui faisais peur ?

"Je suis là, Uruha."

Avec force, je le pris contre moi, bloquant ses bras pour qu'il cesse de se faire mal. Mais son sang coulait et je fus bien obligé de fermer les yeux un instant pour me calmer et ne pas me jeter dessus. L'endroit était trop découvert. Me reprenant, je le pris dans les bras et décidais de rejoindre le toit, passant par une fenêtre et sautant ensuite dans une ruelle déserte. Je le déposais finalement au sol, attrapant son bras meurtri pour laper doucement le sang qui s'échappait de ses plaies.

A nouveau, je m'adressai à lui par télépathie. Je ne suis pas là pour te faire du mal. Tu m'intéresses beaucoup, Uruha.

Uruha était une énigme pour beaucoup, petit garçon normal, il avait été choqué de la mort de ses parents et abusé dans un asile de fou. Ce docteur avait été l'un des hommes les pires pour le blond, faisait toute ses petites expériences sur lui. Piqûres, médicaments, et autres stimulus qui étaient sensé l'aider mais qui finalement n'aidais que les recherches de l'homme. Alors pourquoi alors qu'il avait peur, qu'il pensait que le blond allait le tuer, pourquoi était-il là à l'appeler ? Au lieu de s'enfuir le plus rapidement possible ? Et bien ce n'était pas à Uruha de l'expliquer, il en était incapable. Il sentit une présence rapidement prés de lui, et sans s'en rendre compte, il était un appel au sang pour le vampire. Celui-ci l'aida, le prenant contre lui, il l'empêcha de se faire du mal, et le fit sortir de ces toilettes.

Le blond ne su comment ils étaient arrivée dehors mais à présent, le vampire, car c'était un vampire ! Étant en train de lécher le sang qui coulait du bras de Uruha. Un instant celui-ci se demanda quel goût pouvait bien avoir son sang, avait-il été altéré par les drogues et les médicaments ? Ou était-il banal pour Ikuma ? Finalement, l'homme reprit la parole dans la tête du blond, qui n'aimait pas du tout cela. Et en entendant les paroles, il n'eut d'autre alternative que de se débattre, il voulait partir, il ne voulait pas que le blond le touche encore … Intéressant ? La dernière personne à l'avoir trouvé intéressant l'avait prit avec lui. Le retirant du service des enfants et le mettant dans une pièce isolé et adjacente à son bureau. Et durant dix ans, Uruha n'avait pas eu le droit d'en sortir, alors qu'allait lui faire ce nouvel homme ?

Uruha avait peur, il ne voulait retourner là bas, et si Ikuma l'y emmenait ? Non, il ne voulait pas, il serait prés à tout pour ne pas y retourner. Pas alors qu'il vivait vraiment, pas alors qu'il avait un travail, et qu'il voyait le soleil tous les jours. Les larmes se mirent à couler sur le beau visage, et le blond se laissa tomber au sol … Qu'il devait être pathétique ainsi …

S'il vous plait … Je ferais ce que … vous voulez, tout ! Je le promet mais … J'veux pas y retourner, je vous en pris. Tuez moi si vous voulez, je préfère que de retourner là bas.

Et comme pour montrer sa bonne foi, le blond tendit son bras encore taché de sang, que Ikuma lui avale tout ce qui le maintenais en vie, mais qu'il ne l'emmène pas chez le docteur.

Lécher le sang de l'humain ne me permettait pas d'entrer au plus profond de son esprit, je savais très bien qu'il faudrait que je le morde pour en voir plus, mais dans l'état dans lequel il était, je me doutais que ce n'était pas une très bonne idée pour le moment.
J'aurais aimé réussir à le calmer et lui faire retrouver ses esprits pour qu'il comprenne que ma menace n'était aucunement celle qu'il croyait... Il paniqua lorsque je lui fis savoir qu'il m'intéressait, et à nouveau dans sa tête, j'eus un aperçu de ce qu'il redoutait le plus.

Je me redressais un peu alors qu'il se débattait, le laissant prendre quelques distances avec moi et se mettre à pleurer comme un enfant en retombant au sol. Il était pathétique. J'éprouvais rarement de la pitié pour mes victimes, mais ce gamin ne pleurait pas par ma faute, ce n'était pas ma condition qui l'avait réellement effrayé mais une toute autre pensée.
M'agenouillant devant lui, je vins reprendre ses mains dans les miennes.

"Uruha... regarde moi."

D'une main, je lui relevais le visage pour plonger mon regard cendré dans le sien.

"Je ne t'emmènerai nulle part, et je n'ai pas l'intention de te tuer. Je suis un vampire, et tu me plais. Je ne te ferais pas de mal... Aucun mal..."

Glissant la main derrière sa nuque, je l'attirai de force contre moi comme pour le serrer dans mes bras, venant nicher ma tête contre sa gorge afin d'y planter mes crocs pour le vider de son sang à grandes gorgées. Je voulais voir son passé, et lui faire perdre connaissance.

La voix du vampire était rassurante, Uruha ne comprenait pas. Il devait être un être malfaisant que n'avait dans l'idée que de mordre et tuer les personnes qu'il croisait. Et là … Il semblait si doux, rassurant pour le petit garçon qu'était Uruha dans sa tête. Il lui demanda de le regarder, et lorsque le contact visuel fut établit, il reprit la parole, lui disant qu'il ne lui ferait pas de mal et surtout ne l'emmènerait pas là bas. Uruha lui plaisait … Mais il n'avait rien fait pour cela ! Au contraire justement, en temps normal, il faisait fuir tout le monde. Alors pourquoi lui dire cela ? Mais sans s'en rendre compte, les paroles du plus vieux apaisèrent le petit blond qui se laissa aller dans l'étreinte. Le piège, il ne l'avait pas vus. Il sentis un souffle froid contre son cou, et en frissonna, avant de murmurer un legés ' non' en sentant quelque chose de plus pointu contre sa veine. Comme les piqûres que le médecin faisait quand Uruha faisait des crises. Des seringues anesthésiantes ….

Les mains du blond se serrèrent contre la chemise que portait le vampire, s'attachant à lui comme si, mais oui, sa vie en dépendait. Il essaya de se reculer mais non, la poigne était trop forte. Mais ne lui avait-il pas dit qu'il ne faisait aucun mal ? Lentement, le sang coula de son corps, avalé par le vampire qui pouvait à présent lire comme il le souhaité dans son esprit fragile.

Les secondes passaient, mais le sang partait bien trop rapidement et peu de temps après, Uruha se laissa complétement tomber dans les bras du vampire. Il n'avait plus conscience de rien.

La soirée d'Uruha avait été plus éprouvante que je ne l'avais souhaité pour lui. J'aurais voulu lui offrir son repas, le séduire et boire son sang pour comprendre sa naïveté et ses manières étranges. Au lieu de cela, le repas n'avait pas été mangé, et mon petit mortel prit d'une crise qu'il m'était impossible de qualifier, bien que le mot qui me venait à l'esprit soit la terreur... sauf que sa peur n'était pas liée aux vampires...

J'avais finalement réussi à le charmer pour le faire se calmer dans mes bras, avant de céder à la tentation de son sang qu'il m'avait permis de gouter en trop petite quantité sur son bras. A nouveau, je n'avais pas l'intention de le tuer, mais simplement de prendre mon dessert et de comprendre son histoire en visitant son passé... Des flashs concernant un hôpital, et des traitements inhumains à son égard m'apparurent, et je compris alors pourquoi il ne voulait pas que je le ramène "là-bas".

Investissant à nouveau son esprit, je décidais de le rassurer. Ikuma n'est pas un mauvais vampire, et n'a aucune mauvaise intention vis à vis de toi... Il va te ramener dans ton lit, et demain à ton réveil, tu te souviendras qu'il t'a aidé, et qu'il reviendra te voir.
Levant les yeux vers le ciel, je me relevai, portant le jeune mortel dans mes bras pour le ramener jusqu'à chez lui où je le veillais jusqu'au levé du jour, avant de disparaître...

[FIN]