Derniers instants de plaisirs. [Pv Byo]

Vivant de tous ses privilèges, Byo ne se lassait jamais de l’ambiance de son night club. Des sourires qu’on lui adressait jusqu’aux compliments sur sa tenue de la soirée. Il fallait dire qu’il avait toujours de quoi attirer l’œil : sobre, toujours classe etimposait sa présence dans chaque salle où il pénétrait. Tout ce monde lui appartenait, tout ce monde l’acclamait et le remerciait pour les merveilleuses soirées qu’il organisait. Le night club le plus fréquenté de la ville était son plus grand succès, ce qui faisait sa fierté et il ne pensait pas à le fermer d’ici un bon moment. Il fallait dire qu’il avait tout le temps d’y penser haha !

Car devenu vampire depuis pas tellement longtemps, Byo pouvait profiter sans avoir la pression de la faucheuse. Et à moins qu’on lui plante un pieu dans le cœur, il était devenu éternel, tout comme ce night club l’était devenu. Lui qui gardait son orgueil humain, disant qu’être un vampire ça ne servait à rien et que ça privait de trop de choses, il était finalement convaincue. Un nouveau vampire qui regardait à présent le monde à travers des yeux différents. Les sensations nouvelles, lui apportait un nouveau plaisir à profiter de ses nuits au night club. C’était tout nouveau et pourtant il avait l’impression d’avoir toujours vécu de la sorte. Peut être à force de côtoyer des vampires dans sa vie humaine, certaines choses n’étaient pas aussi effrayantes que pour un nouveau vampire qui n’y connaissait rien au genre de vie qu’il devait mener.

Descendant les escaliers depuis ses salons privés jusqu’au rez-de-chaussée pour aller boire au bar, il s’arrêta net, arrivé en bas. Quelque chose attira son attention. Une odeur toute particulière qui venait lui chatouiller ses narines. Ca faisait parti de sa nouvelle vie, ressentir et sentir certaines choses même en étant éloigné. Les sens plus développés, il trouvait ça cool. Il ferma un instant les yeux pour remplir ses poumons de cette bonne odeur. Qu’il connaissait déjà. C’était pratique pour trouver ses employés humains et celle-ci faisait parti de celles qu’il avait enregistrées comme étant celle d’un employé. Particulièrement sucrée, enivrante et très reconnaissable. Ses yeux se posèrent sur une silhouette cachée par une cape noire. Ca ne suffisait pas à masquer l’odeur et aussitôt il s’approcha de lui.

Doucement, le maitre des lieux s’approcha de cette personne par derrière et dans une grande discrétion rabaissa sa capuche. Il posa violemment ses mains sur le comptoir, l’emprisonnant de ses bras et approcha son visage pour respirer de façon obscène ses épaules, son cou et sa joue.

« Tu pensais revenir ici sans que je m’en rende compte ? »

« C’est le métier ! »

C’est ça être favori dans un night club, il faut s’attendre à tout et n’importe quoi de la part des clients mais si sérieusement ça ne lui avait pas plu, il aurait carrément pu venir lui en parler pour le faire changer de place. Ce n’était pas bien compliqué et Byo n’est pas un patron tyran malgré les apparences.

Le voilà qui se remettait à boire encore et encore. A cette allure il n’allait plus être très frais et Byo l’observait tout en finissant le sien. A noyer ses silences de cette façon, Tama était bien imprudent de le faire à côté d’un patron qui lui en voulait. Il faisait presque pitié à voir, grimaçant lorsque l’alcool lui brûlait la gorge et tout cela dans un seul but : Oublier. C’est que sa vie ici en effet a dû être dure. S’il en était à se morfondre dans un verre et à l’encaisser lentement, la douleur devait être encore présente. Et son corps se réchauffant peu à peu, son odeur devenait de plus en plus forte, de plus en plus désireuse. Et s’il continuait comme ça les vampires autour allaient finir par se le faire. La seule raison pour laquelle ils ne l’avaient pas encore touché c’est parce qu’il était en compagnie du gérant et qu’ici tout le monde sait qu’on ne touche pas aux proies de Byo. Proie pas proie peu importe, le tout était qu’il était avec lui et que ça les empêchait d’agir pour le moment. Or un vampire assoiffé ne se maitrise pas il suffirait qu’il y en ait un qui n’a pas bu, qu’il sente son odeur et c’en était fini pour lui.

Il laissa le jeune homme glisser sa main sur la sienne. Alors qu’il sentait que son corps s’était réchauffé avec l’alcool, il fut parcouru d’un vif frisson. Relevant les yeux vers Tama, les yeux emplis d’ivresse et de rêves. Byo s’aventura alors à passer ses doigts sur la joue du jeune homme. Sans arrières pensées, ou peut être pas, en réalité le voir bien docile sous l’effet de l’alcool lui plaisait assez. Un regard serein, doux, il glissait délicatement ses doigts sur ses joues rosies et chaudes. Un sourire faiblement étiré sur les lèvres, Byo lui répondit alors

« C’est tout aussi bizarre que notre peau vous fait frissonner. »

Byo retira ses doigts alors que la drogue l’appelait de plus belle. Il se mordilla les lèvres et finalement lui attrapa la main pour le forcer à le suivre. Non il ne pouvait pas le laisser dans cet état se faire dévorer par des assoiffés. Ce n’était du moins pas la fin qu’il lui espérait... Le gérant le poussa dans l’ascenseur en prenant garde que personne d’autre ne rentre. Dans un espace aussi restreint, son sang sucré s’emparait de l’atmosphère. Byo se boucha le nez de son pouce et son index en regardant impatiemment les chiffres défiler.

Puis il le tira à nouveau, sans faire attention s’il était encore capable de marcher correctement. Le tout était qu’il le suive. C’est dans ses appartements privés qu’il l’emmena, le poussant sur le canapé comme une vulgaire poupée. Non mais regardez moi ça : un vampire qui protège la vie d’un humain chasseur de vampires... Byo leva les yeux au ciel et soupira.

« Tss... »

Il en avait de la chance lui hein. Byo s’installa dans un fauteuil à côté, les jambes croisés et accoudé sur l’un des bras du fauteuil ou il lui expliqua enfin le pourquoi de ses agissements.

« L’alcool réchauffe ton corps et ton odeur se répand beaucoup plus. Si j’te laisse en bas, tu sers d’apéro pour dix vampires. »

Eventuellement il aurait facilement pu le laisser ivre et à la merci des vampires rodant par ici. Il aurait très bien pu le laisser délirer assis au comptoir et s’en aller à d’autres occupations plus intéressantes. Or comme je vous l’ai dit, Byo étant un nouveau vampire, il a encore la conscience de la fragilité humaine. Ils sont si fragiles, éphémères si bien que leur fin se doit d’être spéciale. Il ne lui souhaitait pas la mort, malgré qu’il lui avait fait perdre beaucoup de choses en s’échappant. Byo était épris d’un désir de vengeance, le voir mourir tout de suite ne calmerait pas ce désir là. Il avait de bien meilleures idées. Il se frottait le front, comme perdu dans ses pensées à ce sujet là. Il tourna légèrement la tête et posa son regard profond sur Tama, étiré comme un pacha sur son canapé.

« Disons que ta mort n’avait pas sonné. »

En termes de faucheuse il s’y connaissait. Lui qui avait été sur le point de mourir, s’il n’avait pas appelé Gackt pour qu’il lui fasse le don ténébreux il ne serait surement pas assis ici. La mort est un voyage intéressant, il faut juste prévoir une bouée de secours pour ne pas tomber dans le précipice. La bouée de secours de Tama ici avait été Byo. Encore en était il vraiment conscient vu les verres qu’il s’était sifflé ? Il avait encore la possibilité de parler, et le surpris à parler de ses sous-vêtements qui dépassaient et pouvaient facilement le faire passer pour un host.

Bien sûr que Byo plaisait, certains clients venaient ici juste dans l’espoir de le séduire. Parfois c’était problématique car il n’avait pas cette fonction là, et d’autres il se laissait volontiers aller par les avances qu’on lui faisait. C’était là son avantage, il avait le choix de refuser ou d’accepter. Tama ne devait peut être pas le savoir s’il disait ça. Il ne lui répondit que par un petit rire étouffé car il y a des choses qui ne sont pas faites pour en parler si légèrement. En particulier quand ça concerne la vie privée du gérant. Ce sont des choses dont il ne faut se mêler.

Ses doigts glissant sur son front, même torché il arrivait à se souvenir ce que Byo avait dit, comme quoi il ne plairait plus s’il revenait ici. Ca l’avait touché ou bien qu’il lui dise ça ? Il se redressa dans son fauteuil, toujours aussi majestueusement installé. Le brun haussa les sourcils alors qu’il le trouvait assez sérieux tout d’un coup. Se pourrait il qu’il regrettait d’avoir fuit ses bras alors qu’il avait longtemps été sous sa protection ? Qui sait ? Dans tous les cas, bien que le doute planait, Byo persistait à ne pas le croire. Peut être faisait il semblant pour pouvoir en savoir plus ? Ou peut être pas.

« Arrête de délirer, t’es complètement torché et même si je suis le seul qui ait pu te rendre sage je doute que ça te plaise de faire tout ça pour moi. »

Tama, petite soubrette qui attendait le retour du maitre ? Des massages, du sang à volonté et de la compagnie...Intéressant, mais...malheureusement, Byo ne pu s’empêcher de répliquer avec ironie dans le but de le frustrer un peu plus.

« J’étais très sérieux : tout à l’heure si je t’avais mordu, c’est que dans ce cas tu plairait encore et j’aurais menti. Mais je ne t’ai pas touché, je t’ai repoussé et par déduction, tu n’as plus de charme comme avant. C’est aussi simple que ça. »

Du défi ? Oh, pourquoi pas !

« Prouve moi que j'ai tort si ça te tracasse, je suis prêt à changer d'avis si tu parviens à me convaincre. »

« Pourtant c’est bien à moi que t’as fait payer ton mal être, pas aux autres !!! »

Dans une rage plus violente que précédemment alors qu’il avait presque hurlé ces mots à son oreille, sa main glissa à sa gorge, pour l’obliger à pencher la tête sur le côté. Pas de douceur, elle n’existe plus, il comptait bien lui faire ravaler sa fierté une bonne fois pour toutes en bouleversant sa vie. Quand à sa main libre, elle glissa le long de son torse, jusqu’à se faufiler sous son t-shirt et agripper son ventre. Il lapa sa peau avec envie, dans une lenteur digne d’un suspens angoissant et tout aussi sensuellement le long de sa clavicule. Jusqu’à ce qu’il remonte sur le côté de son cou. C’est à cet instant que Byo dévoila ses longues canines, qu’il planta sans la moindre douceur dans sa chair.

Et le soulagement se fit, alors qu’il sentait déjà son sang lui envahir la gorge. Chaud, sucré à souhait et tellement enivrant qu’il ne pensait pas pouvoir s’arrêter. Mais...Qui parlait de s’arrêter ? Vous ne pensez quand même pas que c’est simplement en calmant sa soif avec son sang qu’il se verra satisfait ? Non, Byo est beaucoup plus gourmand que ça...Et Tama devait vite s’en rendre compte, que Byo allait dépasser la limite autorisée, bientôt il sentirait son cœur s’accélérer sous l’aspiration et finalement ralentir. Parce qu’il n’y aurait plus assez de sang pour le faire battre. Pour éviter qu’il tente de se débattre au moment où il comprendrait, Byo le maintenait du plus fort qu’il pouvait. Les yeux fermés, hébété par un délice qu’il se finirait à lui tout seul.
Terminés les jours où tu disais avoir un sang délicieux, terminés les jours où tu pourrais manger à ta faim, terminés les jours tout court. Car il ne lui donnait même pas l’occasion de faire ses adieux au soleil. La limite était déjà dépassée et Byo continuait de savourer son sang qu’il finirait égoïstement. Non il ne le tuait pas, il allait faire ce qu’il redoutait peut être le plus : lui faire le don ténébreux

Alors qu’il l’avait vidé de son sang, il le tira par les cheveux et le jeta au sol comme une vulgaire chose - sa tête s’écrasa au sol et il le laissait sans pitié dans sa misère. Qu’il agonise, ça ne faisait que commencer ; car après qu’il lui ait fait boire son sang, la transformation serait douloureuse, la soif qu’il allait avoir le serait d’avantage et ce qui suivra également. Ca prendra peut être des siècles pour qu’il s’en remette. Byo se leva de son fauteuil, le rouge coulant du coin de ses lèvres et sur ses vêtements. Il s’essuya la bouche et se lécha les doigts de façon obscène sous son regard. Dans un éclat de rire sonore et mauvais, Byo le regarda de haut, debout au dessus de ce corps qu’il trainait aux rives de la mort. Il jubilait encore et encore de le voir pathétiquement écrasé au sol entre la vie et la mort. Le gérant se pencha alors vers lui, un sourire des plus ironiques tiré sur ses lèvres encore rougies de sang, il lui chuchota quelques mots.

« Je t’ai vidé de ton sang, plus personne ne pourra te dire qu’il est doux, sucré et que tu sens bon comme tu t’en vantes. »

S’accroupissant à côté de lui, il sortit son canif de sa poche, puis la lame pour la déposer à l’intérieur de son poignet. Tout en serrant les dents, il s’entailla la peau. Puis Byo joignit ses lèvres à celles de Tama, glissant sa langue à la commissure de ses lèvres en les mordillant. Un baiser langoureux et mortel peut être comme un autre, toutefois plein de cruauté quand à ce qui allait lui faire. Il déposa l’intérieur de son poignet sur les lèvres de Tama

« Goute le mien, il est tout aussi délicieux que le tien tu verras. »

C’était plus un ordre qu’une invitation. Il le laissa en boire suffisamment pour provoquer sa transformation puis se retira violemment et alla s’asseoir sur le canapé en attendant le magnifique spectacle qu’allait lui offrir Tama en train de mourir. Du moins sa mort humaine. Il avait retrouvé ce sourire si mauvais, si fier et si sadique mais à quel prix ?

Que le show commence !

Un rire cristallin se joignit aux cris d’agonie ; Byo riait, essuyant les dernières traces de sang qu’il avait sur le visage. Il le regardait se tordre de douleur comme des spectateurs au cinéma. Tama semblait chercher de l’air, s’accrochant à quelque chose d’invisible ou il pourrait voir tranquillement sa fin. Au lieu de ça, il ne se doutait pas qu’il serait bel et bien encore conscient. Quelques minutes où Byo se plongea dans le silence, redoublant d’attention et les yeux rivés sur cet être mourant. Oh il s’en réjouissait et pouvait compatir à sa douleur. Mais qu’il ne s’inquiète pas d’avantage - ça passera, ça passera, ça ne devrait plus tarder.

Il put voir la décomposition du visage de Tama alors qu’il se sentit encore vivre mais sous un autre corps. Mort, abandonné à l’éternité car ni l’enfer ni le paradis ne voulait de lui. Il semblait être revenu à la réalité, comprenant peu à peu qu’il était devenu comme lui, comme eux, comme la majorité des êtres – Un vampire, un de plus parmi eux et un qui aurait voulu les exterminer. Tama se releva, comme prévu envahi d’une soif pressante, incontrôlable et son instinct le mena directement dans sa cuisine.

Le gérant le laissa fouiller comme bon lui souhaitait, de toute façon il n’y avait pas grand-chose a part des bouteilles et son odorat le mènerait surement à ce qu’il désirait à en mourir : Du sang humain. Comme il n’en avait jamais bu, comme rien que de s’imaginer en boire l’avait autrefois horripilé. Il était aussi bas que terre, forcé malgré lui de se nourrir de ce qu’il avait tellement rejeté. La vie est cruelle.
Byo se leva lorsque le bruit du verre des bouteilles ne résonnait plus. Mains dans les poches, il alla jusqu’au seuil de sa cuisine où il découvrit le petit Tama roulé en boule sur le sol. Perdu, perturbé et il le détestait surement à présent. Qu’importe, Byo s’en remettra ; il s’en remet toujours. Appuyé contre le mur, un immense sourire sur les lèvres qui affichait sa cruauté, il haussa à nouveau la voix d’un ton rempli de sarcasme.

« Ah, c’est difficile hein ? Ne t’en fais pas, on est tous passés par là. »

Un nouveau rire et il s’approcha de lui, s’accroupissant à ses côté, il lui prit le visage pour le forcer à le regarder. D’un geste plus doux, le vampire retira quelques mèches tombant sur son visage. La tête penchée sur le côté, Byo tirait une moue faussement désolée et cherchait à le rassurer.

« T’as le temps de t’y habituer haha !! »

Maintenant que Byo avait fait ce qu’il voulait, Tama pouvait très bien se perdre dans les rues de Tokyo. Il pouvait très bien mourir, ça ne le préoccupait pas plus que ça. Tout comme il pouvait rester entre ces murs, au night club s’il le souhaitait. Byo ne le rejetterai pas maintenant qu’il avait su calmer sa haine envers lui. Tama serait surement effrayé du monde extérieur en tant que vampire. Il ne devait pas tout connaître de sa nouvelle race et ses pulsions de soif le rendraient surement fou s’il ne savait pas par quel moyen les maitriser. Il se redressa pour aller dans sa chambre, et se changer. Sa jolie veste était foutue !!!

Alors qu’il s’était approché de lui, le refusant en temps que père, le voilà qu’il s’était mis à le blâmer. Byo leva les yeux au ciel alors qu’il commençait à le frapper pour finalement l’enserrer. Il posa simplement sa main dans son dos, facile, désintéressée. C’était prévisible qu’il se mette à l’accuser, alors que du point de vue de Byo c’était parfaitement inutile. Quoi qu’il dise, quoi qu’il fasse ça ne changerait rien. Il pourrait l’insulter et pleurer autant de fois qu’il le désirait. Tama était devenu un vampire et ce n’est pas une appariation d’une fée qui allait arriver pour le retransformer en humain. Il est trop tard pour regretter, mais surtout que Byo avait eu ce qu’il voulait. D’un geste doux, il posa ses mains sur ses épaules pour le reculer légèrement. L’air qui se voulait rassurant, il lui expliqua d’un ton très doux son point de vue.

« Nous sommes quittes Tama. »

C’était aussi simple que ça. Mais qui a été le plus dur ?

Il lui adressa un vif sourire, en regardant avec dégout sa chemise tâchée de sang. Un haussement d’épaule, il l’envoya dans une poubelle et se dirigea vers la salle de bain. L’eau coula dans le robinet, à l’aide de ses mains il en recueilli et se lava le visage. Les mains posées sur le rebord, il se regardait dans le miroir avec un petit sourire satisfait. Ses quelques mèches mouillées collées au visage, il n’y avait à présent plus aucune trace du sang de Tama. Adieu odeur douce et sucrée. Il avait crée un nouveau monstre de sang. Il tourna légèrement la tête, pour lui répondre.

« Eh beh, je serais curieux de voir comment tu vas te débrouiller !! »

Tama, effrayé par sa nouvelle vie ? En tout cas avec le peu de choses qu’il savait il n’allait pas très bien s’en tirer. A lui de voir s’il avait des solutions pour ne pas être trop perdu ? Peut être connaissait il un vampire assez aimable pour l’éclairer sur certaines questions. Il se redressa, essuyant les quelques gouttes qui coulaient sur son torse et son visage avec une serviette. Puis d’un sourire qui dévoilait ses longues canines, il retournait dans sa chambre. La nuit n’était pas encore finie, il allait devoir retourner se pavaner dans les couloirs pour veiller à ce que tout se passe bien.

« Je te proposerais bien de rester ici, mais toi-même tu m’as dit que tu ne resterait jamais là... »

Il prit une mine désolée. Byo ne serait pas contre de lui offrir logement ici, histoire de lui montrer que c’est lui qui avait tort depuis le début. La balle était dans le camp de Tama, il ne lui reproposerait pas, ce serait à lui et uniquement à lui d’en faire la demande à présent. Ouvrant son placard, il en sortit une nouvelle chemise qu’il enfila, laissant l’encolure légèrement ouvert. Il le regardait avec insistance, se demandant s’il allait lui demander une dernière faveur pour qu’il puisse rapidement se faire à sa nouvelle vie. Ou s’en aller simplement ?