Who is really the PERFECTION? || Aki

Le calme de la nuit. Toshiya l'appréciait et s'était installé à l'une des tables du somptueux jardin du manoir. Il n'avait pas énormément changer depuis son départ, seul un vieil arbre avait été coupé et de nouvelles fleurs plantées. Appréciant la brise fraîche, ayant laissé son petit Kaoru qui souffrait d'un gros rhume dormir tranquillement il était sorti prendre l'air pour fumer au calme.

Vêtu d'un corset et d'une mini jupe, portant ses habituels talons noirs compensés pour se grandir encore plus qu'il ne l'était déjà, le bel et éternel éphèbe fumait à l'ombre d'un platane, sa peau
diaphane éclairée faiblement par les quelques rayons de la pleine lune, qui parvenaient à transpercer l'épais feuillage.

Il fut néanmoins troublé dans la lecture d'un recueil de poésie romantique par des bruits de pas. Qui venait donc dans le jardin? Se retournant, ayant au préalable deviner à l'odeur qu'il était question d'un humain, il eut un sourire malsain en voyant cette petite peste prétentieuse qu'était Aki. L'esclave de Natsuki... Un vampire qui avait à peu près l'âge de l'ancien, qui c'était épris de cette misérable pseudo pouffiasse. Toshiya était certain que sans tout son maquillage, il était bien laid. Se levant donc, le dominant de toute sa hauteur, une cigarette à la main il remontât de manière négligée le châle noir qui lui couvrait les épaules pour le défier du regard.


-Regardez qui voilà, la petite chienne au cul flasque du premier...

Normalement, je n'avais plus le droit de sortir. Natsuki venait tout juste de me retrouver, et il avait bien trop peur que quelqu'un de mal intentionné ne m'emmène de nouveau loin de lui. Même si je ne disais rien, moi aussi je le craignais. Ne plus le voir, me retrouver encore dans un endroit dégoutant et tout simplement indigne de ma personne, qu'on tente de me forcer à écarter les cuisses pour un peu d'argent... non, on ne souille pas une jolie créature telle que moi.

Pour une fois, malgré ma "punition", je passais au dessus de ça et sortais de la chambre en silence. Natsuki avait beaucoup de travail, et l'idée de rester enfermé à regarder l'autre humain qui commençait à sérieusement me taper sur le système... Non, jamais. Il pensait réellement attirer l'attention de mon maître ainsi... Tellement pathétique...

Un nouveau soupir s'échappa alors de mes lèvres. Des bruits de pas finirent par me ramener sur terre, relevant la tête pour croiser le regard de... Quel connard...

"Et c'est la trainée qui parle..."

Il pensait réellement pouvoir me toucher en me parlant de la sorte ? J'étais bien au dessus de tout ça... Il ne m'arrivait pas à la cheville, et c'est bien ça qui l'ennuyait, je le savais. Depuis que j'étais arrivé, Natsuki m'exhibait fièrement aux autres en déclarant que j'étais la plus jolie des perfections, et il avait raison.

Le poussant d'un geste qui se voulait dédaigneux, je m'installais alors à la place où il était assis un peu plus tôt, un sourire angélique sur les lèvres, le détaillant de la tête aux pieds. Mon comportement l'exaspérait ? Et alors ?

"Mh... T'as grossi, non ? Ton corset va lâcher bientôt, fait attention." dis-je en laissant un petit rire moqueur m'échapper.

Toshiya haussa un sourcil -parfaitement bien épilé - aux remarques de la petite pute de Natsuki. Prenant l'autre chaise, se foutant un peu des provocations de l'autre, sortant encore une cigarette avant de l’allumer, il se mit à fumer longuement avec son air sensuel naturel chez lui. Toshiya, c'était la beauté froide, la beauté sombre et perverse. Aki, c'était le côté plus... aristocrate. Il avait beaucoup moins de charisme que le vampire... Voyons. On ne peut pas comparer ce qui n'est pas comparable:

-Je ne crois pas non. Je fait toujours 55kilos pour 1m79 depuis 400 ans. Sans jamais bouger d'un gramme. Et je suis toujours aussi jeune, sans une ride, sans un cheveux blanc... toi, tu vas faner. Et un jour ton maître se désintéressera de toi, pour prendre une nouvelle rose épanouie de toute sa beauté. Tu n'es pas éternel Aki...

Tirant longuement, reprenant son livre de son côté, regardant vaguement à sa fenêtre il n'y décela aucune lumière. Son petit esclave dormait donc à poings fermés.

-Puis même dans l'hypothèse que Natsuki te transforme un jour en l'un des nôtres... tu sais ce que c'est 600 ans de vie? Tu ne crois pas qu'il c'est lassé d'autre hommes avant toi? Tu est le prochain sur la liste. L'amour qui dure toute une éternité ça n'existe pas, gamin.

S'étirant comme un félin, ses courbes féminines parfaites se mettant ainsi en valeur, il observa Aki avant de sourire. Il allait pouvoir le démonter, et sans mentir en plus. Gloussant comme une véritable garce, se penchant vers l'autre en lui recrachant sa fumée à la figure de manière vulgaire, il annonça tout fier:

-T'as un bout de salade coincé dans les dents. Et c'est vrai, en plus.

- Aki - nous a quitté, je vérouille donc ce sujet et l'envoie dans les archives.