Des amis qui n'existent pas ? (Tooru)

Uruha avait eu une journée, non une semaine de repos. Oui, c'était assez rare et en même temps, cela ne se produisait que lorsque son patron se rendait compte que le blond n'était plus dans la réalité mais dans son petit monde. Il était donc impossible de le faire travailler, et il avait donc plusieurs jours de congés pour essayer de se remettre, même si cela était tout bonnement impossible. Le blond avait alors décidé, de se promener un peu, pour tout dire, il ne l'avait pas décidé, ils lui avaient dis de le faire. Alors comme Uruha était un jeune homme obéissant, il les écoutait toujours. La nuit ne tarderait pas à tomber, mais cela ne posait aucun problème au petit humain, pour lui, il faisait jour tout le temps.

Voilà alors que le jeune blond avançait dans les rues, cherchant ce qu'il appelait ses amis, et qui n'étaient autre qu'une hallucination visuelle. Mais comment le savoir après tout ? Comment dire au petit que les seuls choses qui lui parlaient et l'aidaient depuis qu'il était enfermé dans cette cellule n'étaient pas vraies ? C'était ses amis après tout … Uruha avançait, ne se rendant pas compte qu'il n'était plus dans les rues mais dans une petite forêt qui longeait la ville. Soupirant devant la manie de ses amis de se cacher, il continua à chercher encore et encore … Il finirait bien par les trouver ! Lors de ses petits moments, le blond ressemblait à un petit enfant, surement celui qu'il aurait pus être si il n'avait pas été enfermé et ses parents encore en vie.

Finalement, après un long moment de recherche non fructueuse, il décida de s'assoir à même le sol, quelque peu fatigué et de bouder :

C'est pas juste que ce soit toujours moi qui cherche !

Il se cala contre l'arbre et décida d'attendre qu'ils arrivent. Le froid était présent mais bien qu'il ne fut habillé en tout et pour tout que d'un pantalon sombre et d'un marcel blanc, le jeune homme ne le ressentait pas.

Non non non, ce n'était pas juste du tout, et Uruha avait décidé qu'il resterait ici jusqu'à ce qu'ils reviennent. Ils avaient promis de venir ce soir, alors ils ne devaient pas se défiler. Et lui, il voulait les attendre. Le froid ? Mais il ne le sentait même pas, dans son monde, il ne faisait pas froid, il ne faisait pas nuit, tout était beau. Ce petit monde inventé dans la tête dans enfant pour se défaire de l'enfer dans lequel il était prisonnier. Trop concentré sur les pensées qu'il avait en tête, le petit blond ne vit pas, n'entendit pas le nouvel arrivant. Il perçut tout de même quelque chose, une présence, dès lors un sourire s'afficha sur ses lèvres avant qu'il ne lève les yeux tout souriant :

Je savais bien que vous viendriez … Oh …

La déception n'était même pas à cacher, Uruha baissa alors les yeux de suite, se mordant la lèvre. Pourquoi n'étaient-ce pas ses amis ? Ou étaient-il ? L'homme venait de s'approcher de son arbre, en lui indiquant qu'il devrait partir car le froid était très fort. Non ! Impossible ! Le petit humain ne ressentait même pas le froid dont parlait cet homme. Il était vêtu d'un petit marcel fin, qui dévoilait ses bras … Une mine de désolation. Des cicatrices nombreuses et de toutes tailles, des marques de piqûres, … Mais Uruha ne voulait y penser, ça faisait trop mal.

Il finit par lever la tête vers le nouvel arrivant, le regardant curieusement, son visage lui disait quelque chose. Et lui répondit d'une voix douce mais résolue :

Je ne peux pas partir, je dois les attendre … Et puis j'ai pas froid, c'est vous qui allez finir par attraper chaud avec tout ces vêtements

si si, pour le blond ses paroles avait du sens …

Alors que Uruha pensait que l'homme allait partir et le laisser tranquille, celui-ci s'approcha encore plus de lui, se mettant à sa hauteur pour reprendre la parole. La voix de l'inconnu était douce, et tendre surtout. Jamais quelqu'un n'avait parlé ainsi au petit blond qui ne put s'empêcher de baisser les yeux. Le plus saint d'esprit venait de lui dire que ses amis ne viendront pas le chercher ici, mais si, étant donné qu'ils lui avaient dit de venir jusqu'à la forêt et de les chercher. Pourquoi seraient-il partis autre part ? Uruha avait été gentil, il avait fait tout ce qu'on lui avait demandé, et entendre ces paroles venait de lui couper l'étincelle d'espoirs qu'il avait en lui. Il baissa alors la tête, se mordant violemment la lèvre pour ne pas répliquer.

Face à son silence, le blond reprit la parole, il s'appelait Tooru … un nom très simple mais en même temps, qui était appréciable. Mais Uruha n'avait pas envie de parler, il resta silencieux encore, relevant les yeux vers la personne qui se montrait si gentille envers lui. Elle lui rappelait quelqu'un mais il ne savait plus qui. Ne voulant passer pour quelqu'un d'impolis, il se décida à prendre la parole, le jeune homme voulait son nom, il allait lui donner. D'une petite voix, presque murmurante, il répondit doucement :

Uruha …

Mais, alors que celui-ci lui proposait de le raccompagner, Uruha, trop dans ses pensées, leva une de ses mains pâles et si froide pour l'avancer lentement vers le visage qui se trouvait en face de lui. Il avait peur de faire une bêtise, mais en même temps, il voulait être sur … Ses doigts trouvèrent lentement le chemin pour se poser sur le visage de son vis à vis, il avait peur de lui faire du mal, alors, il se montrait très doux. Le bout de ses doigts retraça sa joue, avant de dériver vers le font, puis le nez. Il le voyait comme l'aurait fait un aveugle, mais après tout, Uruha était aveugle au monde réel. Plongé dans son monde il murmura :

Vous lui ressemblez …

Quelques brides venaient de lui revenir … Un jeune homme … Un autre … Des vêtements … Un vampire … Des gémissements … Ce regard …
Uruha avait servit au magasin, un petit blond qui ressemblait beaucoup à ce Tooru.