Fear & Darkness [PV Uruha]

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La nuit avait été un peu longue. Comme d'habitude aucun client n'avait voulu « d'extra-service » et donc pas de pourboire supplémentaire. Je vais finir par croire que je fais mauvaise impression. Est-ce que c'est voir un garçon en robe qui leur fait bizarre ? Est-ce que c'est pour ça qu'ils ne veulent pas de moi ? Ou est-ce simplement que je ne suis pas assez beau ? J'avoue que comparé à Ruki, je suis loin d'être à la hauteur. Il a l'air si à l'aise et il est toujours à la hauteur des exigences des gens. Il sait être sensuel et provocateur alors que quand j'essaye j'ai juste l'air ridicule dans ma belle robe. Je soupirai un instant en rangeant le beau vêtement dans mon placard de loge et je me démaquillai avec soin pour ne laisser qu'un peu de mascara et de crayon sur mes yeux.

Je me rhabillai enfin pour partir, mon pantalon noir, simple; ma chemise fine bleu turquoise et par dessus mon coupe-vent noir que je boutonnai jusqu'en haut avant de serrer fermement la ceinture autour de ma taille fine. Je passai une dernière fois la brosse dans mes longs cheveux dont je prends bien soin et je sorti du Club. La nuit était fraîche et c'était agréable comparé à la chaleur dans le club. Mon costume avait beau être somptueux, j'avais vraiment chaud dedans. La lune était pleine mais déjà on sentait poindre le petit matin. Le jour n'allait pas tarder à se lever, les vampires devaient déjà tous être en sécurité dans le petit coin de lit à l'abri des rayons de l'astre lumineux.

Je m'arrêtai un instant sur le trottoir avant de m'y asseoir. J'avais l'impression de tourner en rond dans ce club. Je ne gagnai pas suffisamment d'argent, il me manquait les extras pour acheter assez de nourriture pour deux. Je donnais la priorité de l'argent au traitement de mon père et ça partait vite. Trop vite. J'enviais Ruki d'être aussi beau et sûr de lui. Il était tout ce qu'aimait les vampires. Pourquoi Gackt m'avait-il embauché, il semblait évident que je ne plaisais qu'à lui, j'en étais fier mais je devais avouer que ce n'était pas suffisant. Il fallait que je cherche un travail pour la journée à l'évidence et je me mettrais à la recherche de ça après quelques petites heures de sommeil aujourd'hui même. Je serais le poing avant de regarder le carnet de mon compte bancaire. Oui, n'importe quoi mais je trouverais. Un sourire vint fleurir sur mon visage, je venais de trouver la solution.

Je relevai soudain la tête, j'avais entendu des bruits bizarres. A cette heure-ci ? C'était vraiment étonnant. Des cris...ça semblait être une bagarre et je fus un instant poussé par la curiosité avant de penser raisonnablement que non, il ne fallait pas que j'y aille si je ne voulais pas m'attirer d'embêtement. Je rangeai précieusement mon carnet dans mon sac que je refermai avec soin avant de me relever. Les bruits étaient de plus en plus fort et provenaient de la ruelle dont je venais de sortir, celle de la porte arrière du Club. Poussé par la curiosité, je m'approchai et me collai contre le coin du mur pour passer légèrement la tête et voir qui ce pouvait bien être et ce qui pouvait bien se passer.

Invité

La nuit se dissipée peu à peu dans la nouvelle terre, et alors que le night club se désemplissait de plu en plus, que les hosts se changeaient pour rencontrer chez eux et que le patron allait faire ses compte de la nuit, un jeune blond venait de sortir d'une cuisine complétement découragé. Le patron de établissement venait de lui annoncer qu'il voulait le revoir le soir suivant alors que c'était le seul jour de repos du jeune blond. Déçu et fatigué, quelle ne fut pas la surprise de Uruha quand il entra dans la salle où il déposa ses affaires et qu'il remarqua que ses sacs n'y étaient plus … Le jeune humain lâcha un soupire, ravala un sanglot avant de redescendre les trois étages qu'il venait de monter afin de rentrer chez lui … Enfin si il retrouvait la clé qui était dans un des sacs qu'il avait caché. Pourquoi lui avoir volé ses affaires, il n'avait jamais rien fait de mal ici.

Un soupire de lassitude passa les lèvres du jeune blond qui sortis en corset, ne prenant même pas compte de la fraicheur du presque matin. Il n'avait pas fait quelques pas hors du club qu'il reconnut un tas de vêtements au sol. Serrant les poings il les attrapa un à un afin de les ranger, mais il se rendit rapidement compte qu'il n'y avait aucun espoir qu'il puisse les remettre, leurs états étaient irréversible, même pour ses petites mains de fée. Il se releva alors, prenant appuie sur un mur, il était si fatigué, ayant passé la nuit à rangé la cuisine et quelques chambre au fur et à mesure de leurs utilisation par les clients. Ses yeux dans le vague furent attirés par une couleur … une tache … sur le mur presque gris de saleté. Cette couleur, il l'a connaissait tellement bien, elle remplissait les corps des gens qui se rendaient aux night club et les hosts la vendait comme leur corps. Il semblait que cette tache ne vienne pas du mur mais … Uruha sursauta alors, tournant ses paumes à ses yeux et observant avec une sorte de frisson la couleur de sang qui coloré sa peau. Il y avait du sang sur ses vêtements qui avaient donc dû être volé par des vampires peu intelligents et très voleurs.

Cette couleur semblait absorber tout ce qui pouvait attirer l'attention du jeune blond qui ne voyait qu'elle … des sortes de flash le prirent alors … Du sang … Des petites mains d'enfants … Des cris … Du rouge … Des larmes … Du sang … Un couteau … Un petit bracelet de nouveau né … Sans s'en rendre compte, le blond commençait à s'enfoncer dans ces souvenirs qu'il ne connaissait pas, qu'il n'avait jamais compris ou vus, ce qui l'avait envoyé dans l'antre des enfers, là où les gens comme lui devaient aller, là où sa mère avait vécut elle aussi. Des larmes arrivèrent au niveau des yeux un peu maquillé de noir du jeune blond alors que des pas se faisaient entendre dans le dos de Uruha. Une personne s'approchait, encore dans ses souvenirs, l'humain ne se rendit plus compte de l'endroit où il se trouvait, plus rien ne comptait que ses mains et ce sang … Les larmes coulaient et une personne semblait parler prés de lui … Une main se posa sur son épaule, et la peau fut la flamme jeté sur l'huile.

Avec une vitesse impressionnante, le jeune et si frêle petit humain se retourna, attrapant son attaquant qui n'était autre qu'une personne voulant l'aider. Il le plaqua au niveau du mur et l'y cogna de nombreuses fois, avec de plus en plus de force et de violence à chaque coup. Le visage de cet homme, que Uruha ne connaissait pas, était teinté d'une sorte d'arrogance, la même qu'avait ce médecin qui aimait tan le petit Uruha … celui qui aimait beaucoup soigner son patient préféré … A part, dans une pièce ''spéciale'' … Sans s'en rendre compte, l'espace d'un instant le jeune blond revit le visage de son bourreau à la place de celle de cette victime et le coup de poing partis tout seul … un … Puis un deuxième … pour finir par ne plus les compter … Les cris de l'autre homme se firent plus présent, celui-ci se débattait de plus en plus et réussit même à donner un coup de tête dans le visage du blond qui stoppa alors tout contact. La douleur était vive, et il laissa l'homme s'enfuir … Il avait mal … Il était redevenus ce petit enfant … Il était tout seul, et il y avait encore plus de sang qu'avant … Le sien se mélangeait à celui se trouvant sur ses mains … A bout de force le blond se laissa tomber à terre, il aurait vraiment eu besoin d'une nuit de repos, il s'assit contre le mur, essayant de se cacher tellement il avait honte de ce qu'il venait de faire, sans non plus vraiment comprendre la porté de son acte. Les sanglots ne furent pas très long à se présenter eux aussi, ainsi, il semblait tellement innocent et pur ...

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J'en eus le souffle coupé. Ce que je voyais était simplement horrible et je retins un cri en plaquant ma main sur ma bouche. Un blond qui n'avait pas l'air si costaud que ça, frappait presque à mort un autre contre un mur avant de lui donner de puissants coups de poing au visage. J'en étais horrifié. L'autre homme avait l'air de souffrir, il se débattait et pendant un instant je me demandai quoi faire pour lui venir en aide mais je fus arrêté net dans ma réflexion. La malheureuse victime parvint à donner un coup à la tête du blond et comme il le lâchait, il en profita pour s'enfuir en courant. Je le regardai passer en silence, je devais partir moi aussi et au plus vite mais des sanglots attirèrent mon attention et je tournai à nouveau la tête vers la petite rue.

Le blond était au sol et j'en fus choqué. Lui qui avait été si violent, cruel et horrible, il pleurait maintenant comme un enfant, le visage enfoui dans ses mains. Je me mordis violemment la lèvre sans trop savoir quoi faire. J'avais vraiment peur après ce que je venais de voir mais peut-être que le coups qu'il avait reçu l'avait plus assommé qu'en apparence. Je trépignai sans savoir quoi faire. Mon regard se perdit dans la rue derrière moi, affolé, paniqué. Et s'il était trop mal et qu'il mourrait ? J'en serais entièrement responsable ! Non assistance à personne en danger qu'ils appellent ça. C'est là que je m'en voulu énormément de ne pas m'être fait d'amis au Club, car la plupart rentraient à plusieurs ou accompagné et moi je devais rentrer seul et être témoin de scènes vraiment vraiment horrible. J'eus un haut le cœur en revoyant la tête de l'homme cogner contre le mur. Non je ne pouvais pas aller voir le blond. Et s'il me frappait moi aussi ? Et puis Papa devait m'attendre et attendre son petit déjeuner.

Je me détournai pour partir mais un nouveau sanglot me stoppa dans mon élan. J'étais simplement incapable de le laisser et on ne mesure pas vraiment le risque des choses à 18 ans. Décidé, j'avançai dans la ruelle.

« Excusez-moi ?...Vous n'avez rien ? »

Je n'osais pas le toucher mais je vins m'agenouiller près de lui pour le regarder.

« Je m'appelle Hizaki....j'ai vu le coup qu'on vous a donné, vous vous sentez bien ? Je peux appeler une ambulance si vous voulez... »

Je souris avec douceur en le regardant toujours. Il avait l'air tellement adorable comme ça que pendant un moment j'eus du mal à me dire que c'était le même homme qui avait violenté avec force un homme contre le mur. Le contraste était surprenant et il me faisait par la même occasion assez peur, mais j'en étais fasciné.

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La douleur, le blond la connaissait … Il l'avait très souvent ressentis dans le ''centre'' et elle était devenue tout comme la solitude, une sorte d'allié … Bien que douloureuse et vicieuse. Mais au moins, lorsqu'il l'a ressentait, il semblait que l'inconscient du jeune homme choisissait toujours de le laisser souffrir et de repartir se cacher au plus profond de son cerveau. Le répit serait-il de courte durée cette fois-ci ? Et si cela était arrivé dans le club pendant un service … Le blond aurait perdu son travail … Mais le pire dans ce genre de moment était le retour à la réalité qui se faisait toujours dans une confusion extrême. Uruha sentait la douleur, et ses sanglots étaient dû à celle-ci mais pourquoi était-il ici et non chez lui ? Pourquoi était-il en train de pleurer de douleur dehors derrière le club ? La fatigue mêle aux nerfs semblaient rendre le jeune homme complétement désespère.

Il n'entendit d'ailleurs pas du tout les pas du jeune host qui s'approchait de lui avec une pointe de peur en lui, c'était une réaction tout à fait prévisible, les gens ne comprenaient pas le blond, lui même d'ailleurs ne savait pas pourquoi il était ainsi. Mais ces derniers temps, ce genre de crise avait été plutôt rare … Pourquoi un retour aussi radical juste à cause d'un peu de sang sur des vêtements trouvés à terre ? Une personne venait de parler, et au contraire de la première, Uruha comprenait tout de suite ce qu'elle disait, mais que devait-il faire ? Se cacher ? Après tout il avait du sang sur les mains et donc sur le visage, on allait le prendre pour un tueur ou un fou et il allait retourner dans ce terrible endroit. La voix douce et calme demanda si tout allait bien, mais les sanglots toujours sans la voix, le blond ne pouvait répondre à cette si gentille personne qu'il ne voyait toujours pas.

Mais rapidement, ce bon samaritain se posa prés de lui pour redemander des nouvelles sur son état. Uruha allait répondre que tout allait bien, mais dès que le mot ambulance arriva jusqu'à ses oreilles, il bougea ses mains pour les reposer au niveau de son visage en murmurant des ''non'' à peine audibles. Il ne fallait pas que quelqu'un d'autre le voix ainsi, si on savait ce qu'il avait fait … mais d'ailleurs … Qu'avait-il fait ? Car l'inconscience barrait le chemin à sa conscience et donc, Uruha n'était jamais en mesure de savoir ce qu'il faisait, comment comprendre ses actes alors ? Prenant sur lui, le jeune blond recula lentement ses mains qui semblaient mouillés d'une sorte de peinture de couleur et leva les yeux vers la personne qui d'inquiété pour lui … Un petit ange devant lui … Tout de suite le blond reconnut le jeune Host, certes il n'était peu être pas connus dans toute la nouvelle terre, mais Uruha l'avait déjà beaucoup vus, et avait souvent pris soin de ses tenus offertes par une personne très importante ici. Essayant de calmer ses sanglots, ce qui arriva rapidement, le blond sourit au jeune homme avant de murmurer d'une voix plus calme :

- Mr Hizaki … Vous n'êtes pas encore rentré chez vous …? Les autres sont partis il y a bien longtemps …

Le visage du blond était souillé de sang, du sien, qui coulait par sa bouche et un peu son nez, mais aussi celui de la personne qu'il avait frappé et du sang qui se trouvait sur ses vêtements ...

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Le mot ambulance ne sembla pas du tout plaire au blond qui secoua vivement ses mains devant lui en murmurant faiblement des "non non". Je le regardai, une certaine pitié s'empara de moi, il avait l'air si désorienté et fragile que l'envie de prendre soin de lui me traversa l'esprit. J'étais jeune et probablement encore inconscient même si je faisais attention à beaucoup de choses autours de moi. Je ne connaissais encore rien de la vie ou en tout cas tellement peu que je laissais seulement parler mon instinct. C'est lui qui guidait mes pas et mes gestes la plupart du temps et je n'avais pas encore commis de trop graves erreurs jusqu'à présent à cause de ça. C'est pourquoi je continuais encore d'agir de cette façon, jusqu'à ce que je me trompe. C'est de ses erreurs qu'on apprend le plus non ?

Je renonçai donc à appeler une ambulance et le blond finit par relever la tête. Son visage était tâché de sang, ses mains également et j'eus un mouvement de recul avant de m'apercevoir qu'il s'agissait d'Uruha, l'homme à tout faire du Club. Il n'était pas méchant mais je l'avais toujours trouvé particulièrement bizarre. Bizarre au sens que j'évitais d'être seul avec lui parce-qu'il me faisait peur, comme si ses réactions pouvaient être complètement imprévisible et je venais d'être témoin d'une chose qui confirmait mes craintes. J'avais entendu parler de la bipolarité, du lunatisme, de la schizophrénie...ce genre de choses. Mais elles étaient vraiment abstraites pour moi et je n'imaginais pas vraiment comment pouvait être une personne souffrant de ces maladies. Peut-être que c'était le cas d'Uruha ? Je n'y connaissais rien mais une chose était sûr, je ne pouvais pas le laisser dans cet état là. Ce serait un crime de l'abandonner maintenant alors qu'il avait l'air complétement perdu.

Quoique...un sourire apparu sur son visage lorsqu'il me reconnut, il avait l'air de m'apprécier et je me mis à culpabiliser d'avoir eu peur de lui de façon complètement subjective. Je lui souris gentiment, je n'allais pas continuer ma politique de l'autruche. S'il m'appréciait, il ne me ferait rien. J'en étais persuadé.

"J'allais rentrer quand j'ai entendu des cris...et je t'ai trouvé..."

Je me relevai pour venir près de lui et je l'aidai à se relever à son tour. Il était largement plus grand que moi mais je me permis de l'amener jusqu'aux cuisines du Club pour lui nettoyer le visage convenablement et essayer de le calmer un peu pour qu'il retrouve ses esprits.

"Je vais te nettoyer ça...viens..."

Je lui souris et l'installai sur une chaise, je pris un torchon que j'humidifiai avant de revenir vers lui. Je pris ses mains dans les miennes pour commencer par là. Il ne verrait plus le sang comme ça puisque le reste était sur son visage. Je restai ensuite silencieux en essuyant doucement. Je n'étais pas quelqu'un de bavard ni de trop curieux. Ce que j'avais vu était effrayant mais c'était comme si Uruha avait été une autre personne à ce moment là et je ne pouvais pas le voir comme un monstre alors qu'il me souriait et s'inquiétait de savoir si j'étais rentré chez moi ou pas.

Invité

Un très eau sourire se forma sur le visage de la petite poupée de club, faisant légèrement rougir le jeune homme à tout faire de l'établissement, bien que le sang sur son visage cachait cela. L'homme qui lui faisait face avait une lueur de peur dans les yeux, mais tenté tan bien que mal de la cacher derrière son petit mais si beau sourire. Uruha ne comprenait pas pourquoi … Le sang, mais oui, Hizaki devait être surpris et effrayé par le sang qui se trouvait sur le visage et les mains du petit employé du club. Pour essayer de changer cela, le plus grand tenta un nouveau petit sourire, qui avec ses petits joues rondes, donnait à son visage une petite moue adorable qui contrastait complétement avec les minutes précédentes. Alors que le blond continuait d'observer son vis à vis, celui-ci annonça qu'il était en train de rentrer quand il avait entendu des cris … le blond sembla bouder un instant, cherchant si lui aussi avait entendu quelqu'un crier mais rien ne lui revenait en mémoire. Non pourtant, c'était étrange, surtout si ces cris avaient amené Hizaki jusqu'à Uruha. Celui-ci fronça alors les sourcils, gardant son petit visage tout adorable et pensif :

- Je n'ai rien entendu moi … Tu as trouvé la personne qui criait ?

La bonne foi du jeune blond devait être complétement déstabilisante, car si l'on observait bien ses yeux, même ces petites orbites ne mentaient pas. Il était tout ce qu'il y avait de plus sincère avec le jeune host. D'ailleurs, celui-ci l'aida à se lever, la fatigue qu'avait accumulé le corps du blond jouait en sa faveur et il se sentait complétement faible et impuissant. Tout son corps était d'ailleurs encore un peu secoué des sanglots qu'il avait versé sans s'en rendre compte, car si quelqu'un lui demandait le pourquoi de ces larmes, il n'aurait pas su l'annoncer. Il se fit donc aider pour retrouver un équilibre sur ses deux pieds et suivis le gentil monsieur qui avait l'intention de lui retirer tout le sang de son corps.

Ils entrèrent dans les cuisines que Uruha venait de finir de nétoyer et le blond pris place sur une chaise, alors que Hizaki alla chercher de quoi le netoyer. Le blond se perdit durant ce petit moment, dans la contemplation de ce qui l'entourait et fut surpris de revoir l'host venir à lui et lui prendre une main. Un frisson assez violent traversa alors le corps fin de l'homme à tout faire, qui se recula un peu dans sa chaise en essayant de se cacher, mais où le pouvait-il ? Il n'aimait pas les contact mais il devait comprendre que cette personne ne lui ferait rien. Il laissa donc l'autre blond le nettoyer, en baissant le visage, cachant son visage qui se remplissait à nouveau de larmes, qui elles, pouvaient être expliqué. Uruha devait se reposer c'était un fait, ses souvenirs ne pouvaient pas partir avec les tonnes de travail qu'il faisait non, il devait juste apprendre à vivre avec ce qui était vraiment très dur. Se mordant la lèvre inférieur afin de ne pas se mettre à pleurer à nouveau, il laissa les larmes couler le long de ses joues et quelques unes tomber sur ses mains qui étaient de plus en plus blanches … plus de sang …

la gentillesse de l'autre homme était une chose nouvelle pour Uruha, en effet, personne ici ne montrait une quelconque affection pour lui, ni même un soupçon d'attention. Il était juste l'homme à tout faire qui était payé pour être traité comme quelqu'un d'inférieur. Il ouvrit lentement la bouche et murmura faiblement :

- Vous êtes vraiment quelqu'un de très gentil monsieur Hizaki …

Invité

Uruha avait l'air complètement déboussolé. Il avait surtout l'air de ne se souvenir de rien et j'en fus moi-même chamboulé, ne pas se souvenir de ce que l'on faisait devait être une chose terrible. Jamais encore ça ne m'était arrivé et je souhaite de tout mon cœur que ça ne se produise pas. Je n'aime pas vraiment l'alcool alors je suis en bonne voie. Par contre Uruha devait avoir sacrément bu pour avoir une perte de conscience aussi rapide et forte. Sauf qu'il ne sentait pas l'alcool. J'étais assez près de lui en l'amenant à la cuisine pour sentir s'il avait bu ou pas. En tout cas s'il avait bu suffisamment pour avoir une perte de mémoire comme celle-là mais non. Il ne sentait pas et s'il avait vraiment bu ça ne devait pas être suffisant.

« J'ai...trouvé oui...ce n'est rien on va d'abord s'occuper de ça, d'accord ? »

Comme j'en avais l'intention, je nettoyais le sang sur ses mains qui disparaissait peu à peu jusqu'à ce qu'il n'y ait plus rien. Je levai alors les yeux vers lui pour lui sourire. Il avait l'air d'un enfant. Je ne pouvais pas le considérer comme la personne violente qui m'avait fait peur un peu plus tôt. Impossible, comme un visage comme le sien pouvait me faire peur, je n'avais envie que d'une chose c'était l'apaiser pour qu'il se calme et passe une fin de nuit correcte. Mais tandis que je nettoyais ses mains, je vis une goutte venir s'y écraser. Je levai une nouvelle fois les yeux vers lui. Il pleurait. Mon Dieu ! Que pouvais-je faire ! Je ne savais même pas pourquoi il pleurait mais je ne voulais pas ça. J'effaçai les larmes avant de prendre une serviette inutilisée pour la passer sous ses yeux. Je m'étais agenouillé près de lui pour pouvoir faire mieux les choses.

« Ne pleures pas Uruha... »

J'essuyais un peu ses joues couvertes de sang portant les traces des larmes qui avaient coulées. Je ne savais vraiment pas quoi faire mais ce qu'il me dit me toucha. Je continuai alors d'essuyer ses joues avec douceur pour ne pas lui faire mal.

« Appelles-moi Hizaki...monsieur....ce n'est pas le mot approprié...pas plus que madame... »

Je souris doucement. Non j'étais inqualifiable et je me sentais mal-à-l'aise autant avec le mot monsieur que madame. Je n'étais ni l'un ni l'autre. J'étais simplement une erreur de la nature et je devais apprendre avec. J'avais déjà fait pas mal de progrès depuis un an mais mon introversion ne m'aidait pas à progresser d'avantage. Pour le moment je ne pouvais remercier que Maître Gackt. Mais depuis qu'il m'avait appris à être bien avec mon corps, je n'avais pas progresser avec mon malaise face au regard des autres. C'était une évidence. Je n'étais ni un homme ni une femme. Et c'était probablement pour ça que j'avais si peu de succès au club. Les vampires n'aiment-il pas les mortels qui savent s'affirmer ?...Comme Ruki.

Perdu dans mes pensées, je continuai mes gestes doux jusqu'à avoir débarrasser son visage du sang qui s'y trouvait. Je pus découvrir un visage fin et juvénile adorable. Il ne devait guère différer du mien par la finesse mais ses traits étaient beaucoup plus masculins que les miens et je l'enviais un instant. Je n'avais jamais vu Uruha d'aussi près puisque je travaillais à ces moments là mais je me rendais compte maintenant qu'il était beau et la peine qui se lisait dans ses yeux me touchait.

« Je ne sais pas si tu es en état de rentrer chez toi... »

Je dégageais doucement une mèche de ses cheveux qui tombait sur son front. Je n'étais pas curieux de nature. Ce dont j'avais été témoin, je ne voulais pas savoir ce qu'il s'était passé, surtout si Uruha ne le savait pas lui-même. Et puis...il s'agissait d'une personne complètement différente de celle qui se trouvait devant moi.

Invité

Les gestes du jeune homme, enfin, de la petite poupée étaient doux, tendre et en eux, Uruha retrouvait le chaleur qui l'envahissait petit quand sa nourrisse l'aidait ou le réconfortait. Cette femme qui l'avait élevé, aidé, aimé, alors que sa mère n'avait pas été présente pour lui, ayant sombré dans une sorte de folie. Uruha se souvenait comme si cela venait de se passer, ce moment ou son père l'avait pris à part pour lui expliquer que sa mère allait revenir avec eux, mais ce qu'il n'avait pas compris, était la raison pour laquelle sa précieuse nounou avait du prendre la porte. Elle était venue … Plusieurs fois même, quand il était enfermé dans cette chambre sombre et si glauque, quand il n'avait pas le droit à quoi que ce soit, quand il était enfermé dans une sorte de camisole car il se faisait mal pour enfin partir. Et a chaque fois, elle avait été douce, et prévenante, ayant utiliser une tendresse presque maternelle … Et Uruha s'était sentis mieux … A présent, il ne vivait que dans l'espoir qu'elle avait bien, qu'elle vivait parfaitement et qu'elle pouvait encore aider d'autres enfants.

Le blond venait de lui essuyer ses larmes et bien que le plus vieux n'aimait pas les contact, il ne fit rien contre celui-ci. Il releva alors les yeux, son visage même, vers cette si gentille personne qu'il ne saurait regarder dans les yeux à présent quand il devrait retourner au travail. Il se permit donc de prendre un peu de courage pour se fondre des ses petits yeux de biches si adorable, laissant les sentiments passer par ce livre qui ouvrait les âmes. Même si celle de l'employer n'était pas blanche, et qu'elle ne le serait jamais.

Puis, cassant ce petit moment, une nouvelle serviette passa sur le visage de plus en plus reconnaissable du jeune homme qui se laissait faire, il était vraiment à bot physiquement mais ne pouvait refuser de travailler sous peine de se faire renvoyer. Le jeune host lui demanda de ne rien mettre devant son nom, ainsi les deux adjectifs n'étaient pas approprié pour lui … il était donc comme les anges qui n'ont pas de sexe prédéfinis … Trouvant cette idée intéressante, Uruha sourit au blond avant de murmurer tout en baissant les yeux :

- Vous êtes comme les anges alors …

Hizaki continua ses soins, aussi doux et tendre qu'une maman alors que Uruha le laissait faire, tortillant ses mains à présent bien blanches. Il aurait aimé savoir comment il s'était retrouvé aussi sale et dans cette rue mais rien ne lui revenait en mémoire. Les médecin appelait cela une perte de mémoire définitive d'un moment de possession de la conscience par l'inconscient. Un nom bien compliquer pour expliquer une chose qui ne s'expliquait pas.

Après avoir retrouvé un visage bien propre, la jeune poupée annonça au blond qu'il n'était pas en état de rentrer chez lui … Mais comment allait-il faire alors ? Il se devait de rentrer, de se doucher, de se rhabiller pour enfin retourner travailler ! D'un geste un peu brusque et sans le faire exprès, faisant chuter son sauveur en arrière, le blond venait de se lever. Il compris de suite ce qu'il venait de faire et aida le jeune homme a reprendre son équilibre, essayant de s'assurer qu'il ne lui avait pas fait de mal. Il s'excusa encore et encore, se traitant d'idiot de faire du mal à une personne qui l'aidait autant. Soupirant il fit assoir l'host sur la chaise ou il avait lui même pris place auparavant et s'expliqua :

- Je dois rentrer chez moi Monsieur, je dois reprendre le travail dans quelques heures …

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Sa réponse me surprit. Je restai immobile un long moment en le regardant. Est-ce qu'il était sérieux en me comparant à un ange ? Est-ce qu'il pensait vraiment que j'en étais un ? J'admettais certes qu'ils n'étaient ni homme ni femme tout comme moi, mais de là à me comparer à eux... Bon d'accord si on prenait seulement ce point là, je leur ressemblais. Mais j'étais loin d'être aussi beau. Je ne me trouvais pourtant pas laid, mais je savais que je n'étais pas assez bien pour faire ce travail et je me demandais encore et toujours pourquoi Maître Gackt m'avait-il choisi moi. Cette question tournait dans ma tête depuis le début et depuis quelques semaines, c'était chaque jour un peu plus. Avait-il vu en moi quelque chose que j'ignorais ? Pensait-il que j'avais du potentiel que je n'avais pas encore appris à exploiter ? Si c'était cela, j'aurais bien aimé un peu d'aide car c'était difficile de faire face tous les jours à des vampires qui me prennent quelques gouttes de sang avant de me jeter comme un malpropre pour rejoindre d'autres hosts. Je n'y comprenais rien, je ne savais pas ce qu'ils voulaient que je fasse de plus pour attirer leur attention. Je ne faisais mon travail qu'à moitié et malgré tous mes efforts je ne parvenais pas à faire plus.

« Comme les.... » je souris timidement « Non je ne crois pas non plus...je suis juste...comme ça voilà tout... »

Son visage était à présent tout propre et quand je lui dis qu'il n'était pas en état de rentrer chez lui, il se leva avec une vivacité digne d'un jeune vampire. Pris de surprise, je perdis l'équilibre et tombai en arrière sur le sol, me retenant avec mes mains comme je pus. Et...je ne pus pas, une douleur violente s'empara de mon poignet qui avait mal amorti ma chute et une grimace traversa un instant mon visage alors que mes yeux se voilaient de larmes. Je les ravalai pourtant, ce n'était pas grand chose et j'étais habitué à ce que mes yeux deviennent vite humides quand je me faisais mal. C'était l'inconvénient d'avoir une faible constitution et je détestais ça. Vous pourrez dire autant que vous voudrez que je suis fragile, je ne peux pas le nier mais dans ma fragilité j'ai appris à devenir fort car je détestai pleurer. Uruha s'excusait continuellement en me faisant asseoir sur la chaise où il se trouvait un peu plus tôt. Tenant mon poignet douloureux d'une main je lui souris gentiment.

« Ça va, je n'ai rien...merci Uruha... »

Il m'expliqua alors qu'il devait partir, qu'il avait un autre travail qui devait commencer bientôt. Seulement il avait l'air vraiment paniqué et je me dis qu'il le serait encore plus si je le forçais à se reposer. Je me relevais alors et passai un bras autours du sien pour sortir de la cuisine et qu'il puisse fermer derrière nous.

« Tu dois être épuisé avec tes deux emplois...dis... » une idée venait de me traverser l'esprit « Est-ce que tu connaîtrais un endroit qui a besoin de quelqu'un d'autre ?...Je cherche un deuxième boulot, ça ne paye pas suffisamment ici... »

Je lui souris en le regardant. Peut-être pourrait-il m'aider, en ce cas je lui en serais reconnaissant toute ma vie. Mais il était déjà tard et mon père s'inquièterait probablement, il n'arrivait pas à se reposer quand je ne rentrais pas à l'heure. Impossible de faire quoi que ce soit d'autre, je souris timidement à Uruha avant de lui annoncer que je devais partir. "Desolé" murmurais-je doucement avant de filer dans la nuit sombre.

[FIN.]

» Uruha. Rebirth.
» Uruha L'homme à tout faire
» L'étrange Uruha ...
» One night... || Uruha.
» Si fragile... [Uruha]